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Police-Justice

Policier entendu par l'IGPN: un "soulagement" pour le lycéen tabassé

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Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, un adolescent scolarisé au lycée Henri-Bergson, à Paris, et qui participait au blocus de son établissement pour protester contre la loi Travail, est frappé par un CRS. Ce dernier a été placé en garde à vue ce jeudi.

Bernard Cazeneuve avait promis des sanctions en cas de faute avérée. Ce jeudi, un policier du commissariat du 19e arrondissement de Paris a été placé en garde à vue à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices, après la diffusion d'une vidéo la semaine dernière sur les réseaux sociaux, où on le voit frapper un lycéen à Paris. Un "soulagement" pour la victime. 

"C’est un soulagement parce que j’ai été entendu, c’est une satisfaction de voir que le policier va être jugé en fait", a déclaré sur RTL l'adolescent scolarisé au lycée parisien Henri-Bergson, dans le 19e arrondissement, qui participait à une manifestation contre la loi El Khomri.

"On a besoin de la police"

Jeudi 24 mars, une vidéo, tournée par un proche du jeune homme, déclenche une vague d'indignation. Sur les images, on y voit le lycéen, tenu par les bras par deux policiers avant que l'un d'entre eux ne lui assène un coup violent, sans aucune raison, semble-t-il. "J'étais déjà au sol, il aurait juste pu me mettre les menottes, il m'a frappé. C'était très violent, je l'ai senti passer", avait déjà confié la jeune victime, abasourdie, à BFMTV.

Après l'audition du policier, l'adolescent espère une confrontation. Car aujourd'hui, il voudrait lui dire "qu'il n'avait pas besoin de frapper". "J'espère aussi qu'il dira la vérité, il était énervé", rapporte l'adolescent sur RTL, assurant qu'il s'agissait d'un "cas isolé".

"De toute façon on a besoin de la police mais pas de ce genre de policier", insiste le jeune homme, dans un sentiment d'apaisement.

S'il expliquait la semaine dernière que les images de la vidéo n'étaient que "la fin de l'altercation", l'adolescent ne s'imaginait pas "que ça allait prendre autant d’ampleur". "Je tiens à remercier aussi mon ami, mon pote qui a filmé la vidéo, sans lui ça n’aurait pas été écouté cette histoire", conclut-il.
J.C.