Pétain "sauveur" des juifs: la relaxe d'Eric Zemmour confirmée en appel

Le candidat Reconquête! Eric Zemmour s'adresse à ses partisans après les résultats du 1er tour de la présidentielle, le 10 avril 2022 à Paris - bERTRAND GUAY © 2019 AFP
La décision est tombée ce jeudi à la mi-journée. La cour d'appel de Paris a confirmé la relaxe d'Éric Zemmour, poursuivi pour "contestation de crime contre l'humanité" après avoir soutenu, en 2019 sur la chaîne CNews, que le maréchal Pétain avait "sauvé" des juifs français durant la Seconde guerre mondiale.
Lors de son procès en première instance qui avait eu lieu en février 2021, l'ancien candidat à la présidentielle, désormais en lice pour les légslatives dans le Var, avait bénéficié d'une relaxe mais le parquet avait fait appel.
"C'est encore une fois le réel, je suis désolé"
Les propos contestés d'Eric Zemmour remontent au 14 octobre 2019, lors d'un débat avec Bernard-Henri Lévy dans l'émission "Face à l'info" dont il était le chroniqueur vedette sur CNews,
"Un jour (...) vous avez osé dire que Pétain avait sauvé les juifs français. C'est une monstruosité, c'est du révisionnisme", s'était indigné BHL. "C'est encore une fois le réel, je suis désolé", lui avait répondu le polémiste.
Lors du procès en première instance, Eric Zemmour s'était défendu de toute contestation de crime contre l'humanité et avait estimé que le débat sur le rôle de Vichy envers les citoyens juifs français devait être tranché par les historiens et non par la justice.
"Immense satisfaction"
L'ancien candidat à la présidence de la République n'était pas présent à l'audience mais son avocat, Me Olivier Pardo a exprimé son "immense satisfaction" après la décision de la cour.
"C'est un message à tous ceux qui veulent lancer des attaques infamantes, utilisant les drames de la Seconde Guerre mondiale pour des affaires politiques. C'est la liberté d'expression qui a gagné", a-t-il dit à la sortie de la salle d'audience.
La cour n'a pas suivi les réquisitions de l'avocat général qui, lors du procès en appel, en janvier, avait réclamé une peine de 100 jours-amendes à 100 euros, soit 10.000 euros d'amende.