Patrick Balkany à Fleury-Mérogis: pour son avocat, ce choix est "une peine complémentaire"

L'ancien maire Les Républicains de Levallois-Perret Patrick Balkany, condamné pour fraude fiscale, est arrivé à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne), en début d'après-midi ce lundi pour être incarcéré, après une décision de la procureure de la République d'Evreux. Ce choix de lieu a été vivement critiqué sur BFMTV par son avocat, Maître Romain Dieudonné.
C'est "une décision imposée, pas que nous avons demandé" a-t-il déclaré. "Et c'est une décision qui est prise par mon client et par moi-même comme une peine complémentaire parce que Fleury-Mérogis c'est indiscutablement une prison plus dure que par exemple la Santé (Paris)", où Patrick Balkany avait été incarcéré en 2019.
"Un établissement qui permet d'avoir un suivi médical 24H/24"
L'ancien élu était sorti de sa détention notamment en raison d'un état de santé très dégradé. Il vivait depuis sous bracelet électronique, mais ce système a été révoqué en raison de multiples manquements à ses obligations. La défense a toutefois fourni à la justice un certificat médical pour démontrer que son état de santé était incompatible avec la détention.
Mais la procureure a assuré que la cour avait pris sa décision "en connaissance de cause" et que Patrick Balkany "aura la possibilité de voir le service médical. La direction de l'administration pénitentiaire a proposé un établissement qui permet d'avoir un suivi médical 24H/24", a-t-elle ajouté.
"Une incarcération à la Santé était bien plus justifiée dans ce dossier"
"Mon client a déjà été incarcéré à la Santé, son dossier médical est connu par les médecins de la Santé, le suivi médical a déjà eu lieu à la Santé et l'hôpital référent qui se charge des différentes problématiques de santé de Monsieur Balkany est l'hôpital Cochin situé à cinq minutes de la Santé", a lancé Romain Dieudonné, pour qui "une incarcération à la Santé était bien plus justifiée dans ce dossier".
Si Patrick Balkany "souhaite qu'on organise son transfert vers un autre établissement, c'est une démarche possible", a-t-il précisé, ajoutant ne pas pouvoir en dire plus sur le sujet pour l'instant. "Je dois faire le point avec lui dans les heures, les jours qui viennent", a-t-il déclaré, soulignant que "c'est un sujet qui va se poser".
