"Criminaliser l'organisation de ces manifestations": Bruno Retailleau veut faire de l'organisation de rave-parties "un délit"

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau lors d'une visite axée sur la lutte contre les tirs de mortier d'artifice et les violences urbaines au commissariat du 20e arrondissement de Paris, le 24 juillet 2025 - Thibaud MORITZ
"Totalement indécent". L'organisation de rave-parties doit devenir "un délit et non pas seulement une contravention", a assuré lundi 1er septembre dans le 20 Heures de TF1 le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, qui dit vouloir s'inspirer de l'Italie.
"L'Italie, il y a trois ans, a adopté une législation très dure où ils ont criminalisé l'organisation de ces manifestations. Elles sont interdites. Il va falloir faire la même chose en France", a lancé le ministre de l'Intérieur.
Le ministre réagissait notamment à l'organisation d'une rave-party dans les Corbières, touchés par le grand incendie d'août dans l'Aude, qui a exaspéré les habitants de la région.
"Il faut faire que ce soit un délit et non pas seulement une contravention, avec un risque de prison. En Italie, ça va jusqu'à six ans de prison et plusieurs dizaines de milliers d'euros d'amendes... On verbalise d'abord les organisateurs et puis, ensuite, aussi, la participation à hauteur, par exemple, de 750 euros", a-t-il poursuivi, dénonçant également "un supermarché de la drogue à ciel ouvert".
"On ne devrait pas faire la fête"
À Fontjoncouse, dans l'Aude, la rave a rassemblé jusqu'à 2.500 participants, selon la préfecture, durant le week-end et plus d'un millier de personnes étaient encore présentes lundi sur le campement improvisé au coeur d'une zone sinistrée par le gigantesque incendie qui a parcouru 16.000 hectares début août, tuant une personne et détruisant 36 habitations.
"C'est totalement indécent: une femme qui est morte. C'est un territoire qui est meurtri. On ne devrait pas faire la fête", a dénoncé le ministre, par ailleurs président des Républicains.