Nouvelle plainte pour agression sexuelle contre Christophe Arend

Quatorze prévenus, dont des Roumains et des Bulgares, ont été condamnés mardi à Marseille. - PHILIPPE HUGUEN / AFP
Une ex-collaboratrice du député LREM Christophe Arend, qui doit être jugée vendredi à Sarreguemines (Moselle) pour dénonciation calomnieuse après une plainte pour harcèlement et agression sexuelle classée sans suite, a déposé une nouvelle plainte contre le député, ont indiqué jeudi ses avocats.
L'ancienne assistante "a déposé plainte avec constitution de partie civile à raison de faits de harcèlement sexuel et d'agression sexuelle contre Monsieur Christophe Arend afin qu'un juge d'instruction indépendant puisse instruire sur les faits qu'elle dénonce", ont indiqué dans un communiqué ses avocats, Patrick Klugman et Ivan Terel.
La plainte a été déposée le 28 septembre auprès du doyen des juges d'instruction du tribunal de grande instance de Sarreguemines, a précisé Me Terel.
Une première plainte classée sans suite
L'ancienne collaboratrice de Christophe Arend, âgée de 30 ans, avait déposé une première plainte en octobre 2017 contre le député de la Moselle. Elle l'accusait d'avoir multiplié "les remarques sexistes", mais aussi de l'avoir agressée sexuellement et d'avoir "tout fait pour (la) faire craquer".
Cinq semaines plus tard, après l'audition de "nombreux témoins" et une "enquête approfondie", la plainte avait été classée sans suite par le parquet de Sarreguemines.
Les investigations avaient révélé de "nombreuses incohérences et contradictions dans les déclarations de la plaignante" et l'existence "de nombreux messages à connotation sexuelle (envoyés) à Christophe Arend", avait souligné le procureur Jean-Luc Jaeg.
"Dénonciation calomnieuse"
Dans le communiqué, les conseils de l'ancienne collaboratrice relèvent "l'inhabituelle précipitation" du parquet à abandonner les poursuites contre le député. Ils regrettent aussi les "retentissantes déclarations partiales et partielles faites à la presse" du procureur à l'encontre de leur cliente, "dans une situation de particulière vulnérabilité".
Le député LREM avait décidé de poursuivre son ancienne assistante pour "dénonciation calomnieuse".
L'audience, prévue vendredi devant le tribunal correctionnel de Sarreguemines, pourrait être renvoyée. "Compte tenu du dépôt de cette plainte et de l'information judiciaire qui va s'ouvrir, (l'ancienne collaboratrice) sollicitera qu'un sursis à statuer soit ordonné conformément à l'article 226-11 du Code pénal", précisent Mes Klugman et Terel.