Nouveaux incidents dans deux prisons ce samedi

Un gardien a été agressé à la prison de Guéret - Photo d'illustration - STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Deux nouveaux incidents se sont produits dans les prisons de Maubeuge (Nord) et du Guéret (Creuse) ce samedi alors que les surveillants de prison sont mobilisés depuis lundi pour dénoncer leurs conditions de travail.
À la maison d'arrêt de Guéret, un gardien de prison a été agressé par un jeune détenu qui lui a donné un coup de poing lors de la distribution des repas, a indiqué le syndicat Ufap-Unsa. L'homme a jeté son assiette avant de s'en prendre au surveillant. Il a été maîtrisé par plusieurs agents et a proféré des menaces: "Vous méritez de vous faire égorger, vous êtes des incompétents, vous n'avez pas à faire grève", a rapporté France bleu Creuse. Le jeune, âgé d'une vingtaine d'années, a été mis en quartier disciplinaire où il a cassé le mobilier, a précisé le syndicat.
"Mouvement d'excitation" à la prison de Maubeuge
À la prison de Maubeuge, des équipes spéciales d'intervention ont été dépêchées cet après-midi à la suite d'un "mouvement d'excitation" d'une vingtaine de détenus, a-t-on appris auprès de l'administration régionale pénitentiaire, réfutant toute "mutinerie".
"Ce n'est pas une mutinerie: il y a un mouvement d'excitation d'une vingtaine de détenus par rapport à l'environnement de ces derniers jours", a déclaré à Alain Jégo, directeur interrégional des services pénitentiaires, confirmant une information de "La Voix du Nord". "Les Eris (Equipes régionales d'intervention et de sécurité, ndlr) sont intervenues, le problème est réglé, on a repris le contrôle de la situation", a-t-il ajouté.
Les surveillants de prison, mobilisés depuis lundi, doivent décider ce weekend de la suite à donner à leur mouvement, au vu d'un projet d'accord mis sur la table vendredi. Deux des trois principaux syndicats pénitentiaires, la CGT et FO, ont déjà annoncé qu'ils rejetaient les propositions du gouvernement. L'Ufap-Unsa n'avait toujours pas connaissance du résultat de sa consultation samedi soir.
Ce projet d'accord prévoit notamment la création de 1.100 emplois de surveillants sur quatre ans. A l'heure actuelle, l'administration pénitentiaire compte 28.000 surveillants dans 188 établissements.