Prisons: les syndicats annoncent avoir trouvé un protocole d'accord avec l'exécutif

Prison de Borgo - PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP
Alors que la grogne des surveillants pénitentiaires ne cessait de prendre de l'ampleur après l'agression de gardiens de prisons à la maison d'arrêt de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) puis de Borgo (Corse), l'unité syndicale composée de la CGT et de l'Ufap-Unsa a annoncé ce vendredi soir la conclusion d'un protocole d'accord avec l'administration pénitentiaire et le gouvernement.
1100 emplois supplémentaires
Le protocole d'accord prévoit notamment la création de 1100 emplois supplémentaires sur quatre ans dans l'administration pénitentiaire:
"Le gouvernement ce matin nous avait fait des propositions qui ne convenaient pas du tout à l’ensemble des personnels pénitentiaires. L’unité syndicale a établi des contre-propositions. Il y a eu un arbitrage de Matignon qui accepte d’apporter un effort supplémentaire de 1100 emplois pour pouvoir recruter des personnels de surveillance", a déclaré sur notre antenne David Besson, secrétaire général adjoint du syndicat Ufap-Unsa Justice.
Parmi les autres avancées, les syndicats évoquent "la prise en charge des personnes détenues radicalisées avec une étanchéité totale vis-à-vis du restant de la population pénale", "la création d'une unité de vie pour les détenus violents", "des moyens humains et techniques" supplémentaires ainsi qu'un "renforcement de l'autorité des personnels de surveillance".
Fin de la grève?
L'unité syndicale va désormais transmettre un communiqué qui sera transmis à l’ensemble des fonctionnaires de l’administration pénitentiaire et "ce sera à eux de nous donner le mandat, ou pas, de signer avec le gouvernement", précise David Besson.
Par ailleurs, les syndicats ont appelé à "transformer les piquets de grève en assemblées générales afin de discuter, [...] pour savoir s'ils (les surveillants pénitentiaires, NDLR) acceptent les propositions du gouvernement". Le blocage des prisons pourrait donc prendre fin prochainement.