Notre-Dame: la piste criminelle écartée, un court-circuit ou une cigarette mal éteinte envisagés

Plusieurs hypothèses ont retenu l’attention des enquêteurs parmi lesquelles celle d'un dysfonctionnement électrique ou celle d'un départ de feu occasionné par une cigarette mal éteinte, sans qu’il soit possible d’en privilégier une à ce stade.

Deux mois après l’incendie survenu à la cathédrale Notre-Dame-de-Paris, le parquet de Paris annonce que l'enquête préliminaire a été clôturée. En l’état, aucun élément ne permet d’accréditer l’hypothèse d’une origine criminelle.

Une centaine de témoins auditionnés

Depuis le 15 avril, l'enquête était menée par la brigade criminelle de la Direction Régionale de la Police Judiciaire. Ils ont mené une centaine d'auditions de témoins et effectué de très nombreuses constatations, ce qui a constitué un dossier de 1125 feuillets de procédure auxquels ont été joints 96 scellés.

Certaines défaillances ont été mises en évidence. Mais les investigations réalisées ne permettent pas, à ce jour, de déterminer les causes de l'incendie.

Une cigarette mal éteinte ?

Plusieurs hypothèses ont retenu l’attention des enquêteurs. Parmi elles, celle d'un dysfonctionnement du système électrique ou celle d'un départ de feu occasionné par une cigarette mal éteinte. Aucune d'elles n'est privilégiée à ce stade.

Des investigations plus approfondies, justifiant notamment un important travail d’expertise, vont maintenant devoir être menées. Elles seront réalisées dans le cadre d’une information judiciaire ouverte ce jour, contre X, du chef de dégradations involontaires par incendie par violation manifestement délibérée d'une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement, intervenues dans des conditions de nature à exposer les personnes à un dommage corporel. Cette information judiciaire sera confiée à trois magistrats instructeurs.

Mélanie Vecchio avec E.P