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Police-Justice

Notre-Dame-des-Landes: deuxième opération d'expulsion sur la ZAD

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Les expulsions ont repris jeudi à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, annonce le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb sur son compte Twitter. Les habitants de la "zone à défendre" avaient dit s'attendre à cette seconde vague d'expulsions.

Une deuxième opération d'expulsion a commencé jeudi matin sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, après une première phase qui a eu lieu entre le 9 et le 12 avril. Une dizaine de squats sont visés par la police. Selon nos informations, il resterait environ 500 personnes dans la ZAD.

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb écrit sur Twitter que l'opération "vise les occupants illégaux ayant refusé de régulariser leur situation en déposant un projet agricole".

Dans un communiqué, il salue salue "le travail de l'ensemble des forces de sécurité".

"Les squats expulsés et déconstruits par les forces de l'ordre ne s'inscrivent dans aucun des projets agricoles déposés en préfecture. Leurs occupants refusent toute discussion et rejettent l'idée d'occuper ces terres de façon légale. Cette situation n'est pas acceptable dans un Etat de droit, pas plus que ne le sont le climat d'insécurité, les actes de vandalisme et les actions d'obstruction encore constatés sur le site ces dernières semaines", ajoute le ministre.

Près de 2000 gendarmes sur place

Entre 1500 et 2000 gendarmes sont sur place, y compris le directeur général de la Gendarmerie nationale, Gérard Lizurey. Ce dernier a eu un échange avec les zadistes auxquels il a communiqué la liste des squats qui vont être évacués "de manière à ce qu'il n'y ait pas de surprise". "Nous prévenons les personnes en cours de régularisation qu'elles ne sont pas concernées par la manoeuvre", a-t-il précisé. 

Des tirs de grenades lacrymogènes sont audibles près de la forêt de Rohan et un hélicoptère survole la zone. Plusieurs barricades ont été érigées sur la départementale 81, dont une est en feu.

Lundi, le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert venu présider le comité de pilotage sur l’avenir des terres de la ZAD, avait averti, selon Le Monde, que "ceux qui n’ont rien à faire sur le site devront le quitter; le processus de retour à l’Etat de droit se poursuivra".

A. K. avec AFP