NDDL: calme sur la ZAD après l'ultimatum gouvernemental de régularisation

Des membres d'une délégation d'occupants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes arrivent pour une réunion avec la préfète des Pays de la Loire et le ministre de la Transition écologique le 18 avril 2018 à Nantes - JEAN-FRANCOIS MONIER , AFP/Archives
La nuit a été calme sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) après l'expiration lundi à minuit du délai accordé par le gouvernement aux zadistes pour régulariser leur situation, a indiqué ce mardi matin la gendarmerie.
Une nuit plutôt calme
"Ça reste calme pour l'instant", a indiqué la gendarmerie, parlant de "quelques barricades" installées sur des chemins secondaires de la ZAD.
Il n'y a pas eu de heurts entre opposants et gendarmes durant la nuit, a précisé la même source.
Les occupants de la ZAD, opposés au projet d'aéroport abandonné, avaient jusqu'à lundi à minuit pour déposer une fiche nominative présentant le projet agricole qu'ils entendent mettre en œuvre.
Viabilité des projets déposés
La préfecture a indiqué qu'un bilan du nombre de projets déposés serait réalisé après leur examen par la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), sans préciser la durée de cet examen.
"Ces projets-là ils vont être examinés, là cette semaine, pour voir la viabilité", a indiqué mardi matin le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux sur CNews.
"La ligne elle est constante, ceux qui ont un projet agricole, qui ont respecté l'État républicain, qui se sont intégrés dans le cadre que l'État a proposé (...) ceux-là ont leur place, les autres n'ont pas leur place et ils seront évacués", a rappelé Benjamin Griveaux.
Les opérations d'expulsions de la ZAD, débutées il y a deux semaines, ont mobilisé 2.500 gendarmes et conduit à la destruction de 29 "squats" sur 97 habitats recensés par le gouvernement.
Contrairement aux premiers jours de l'opération, la route départementale 81, qui traverse la zone du nord au sud, n'est désormais désormais plus jonchée de barricades. Mais elle est toujours coupée à la circulation par des barrages de la gendarmerie.