BFMTV
Politique
Alerte info

Futur gouvernement: Raphaël Glucksmann se dit prêt à travailler avec les macronistes et les Républicains en cas de pacte de non-censure

placeholder video
Le député européen de Place publique se dit prêt à travailler avec les députés issus du camp présidentiel ainsi que ceux du parti de Bruno Retailleau en cas de pacte de non-censure.

"Sans majorité (à l'Assemblée), on est obligé de nouer des relations". Raphaël Glucksmann se dit prêt à travailler avec les macronistes et les Républicains, même dans le cas d'un futur gouvernement de gauche, a-t-il déclaré sur BFMTV ce mardi 9 septembre.

"Oui bien entendu qu'il faudra travailler avec eux", a déclaré le député européen Place publique au sujet des macronistes et des Républicains, mettant en avant l'exemple d'autres voisins européens. Toutefois, "LR ne sera pas au gouvernement avec le Parti socialiste, c'est illusoire", a-t-il précisé.

Pour Raphaël Glucksmann, "la seule manière de gouverner (...) ce sera de faire ce qui n'a pas été fait les deux précédentes fois, c'est-à-dire de comprendre que sans majorité on est obligé de nouer des relations, un dialogue profond, avec l'idée que pour avoir de la stabilité il faut un pacte de non-censure avec toutes les forces qui ont participé au front républicain, donc à l'exclusion du Rassemblement national".

L'eurodéputé défend l'idée d'un pacte "sur un an", qui donnerait lieu en cas d'échec à "un retour aux urnes". "On s'accorde sur un an de non-censure et des conditions qui sont nécessaires pour ne pas qu'il y en ait. Cela commence par le Budget", a poursuivi Raphaël Glucksmann.

"Il faut aller vite"

Au-delà de la participation au front républicain, Raphaël Glucksmann plaide pour que "les gens qui veulent un gouvernement dans le pays se parlent", excluant ainsi le Rassemblement national et la France insoumise qui "sont pour la destitution du président de la république d'un côté et les autres pour la dissolution immédiate".

Interrogé sur la suggestion faite par Gabriel Attal à Emmanuel Macron de désigner un négociateur pour réunir les chefs de partis, Raphaël Glucksmann a estimé que "ce n'était pas du tout le timing".

"Dans l'idée pourquoi pas, mais ce n'est pas du tout le timing, là il faut nommer un Premier ministre", a-t-il ajouté avant de prévenir: "Il faut aller vite, et s'il n'y a pas de deal dans un mois, la dissolution sera inévitable".

Par ailleurs, l'eurodéputé a balayé toute discussion avec LFI et le RN: "ils sont pour la destitution du président d'un côté et les autres pour la dissolution immédiate".

Emilie Roussey