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Police-Justice

Nantes: trois hommes condamnés à quatre mois de prison avec sursis pour des violences lors des émeutes

Émeutes à Nantes, dans le quartier du Breil, le 4 juillet 2018

Émeutes à Nantes, dans le quartier du Breil, le 4 juillet 2018 - SEBASTIEN SALOM GOMIS / AFP

Les trois hommes avaient été interpellés mercredi soir dans le quartier du Breil. Ils sont soupçonnés d'avoir jeté des cailloux et des projectiles sur les forces de l'ordre.

Trois hommes âgés de 20 à 31 ans ont été condamnés vendredi à quatre mois de prison avec sursis pour des violences commises mercredi soir contre les forces de l'ordre, au lendemain de la mort d'un jeune homme de 22 ans tué par un policier à Nantes

Ces condamnations, les premières prononcées depuis le début des violences urbaines qui secouent plusieurs quartiers de Nantes depuis mardi soir, sont nettement en-deçà des réquisitions du ministère public. 

Son représentant, Olivier Bonhomme, avait requis une peine "d'exemplarité" de quatre mois d'emprisonnement ferme avec mandat de dépôt. 

Stage de citoyenneté

Le tribunal correctionnel de Nantes, qui jugeait en comparution immédiate ces trois hommes - deux âgés de 20 ans et l'un de 31 ans -, a assorti leur condamnation d'un stage de citoyenneté. L'un d'eux a également écopé d'une interdiction du territoire de Nantes pendant deux ans. 

Soupçonnés d'avoir jeté des cailloux et des projectiles divers sur les forces de l'ordre qui sécurisaient l'intervention des pompiers, ils avaient été interpellés mercredi vers 21 heures dans le quartier du Breil. 

C'est de cette cité du nord-ouest de Nantes qu'étaient parties la veille les émeutes après le décès d'Aboubakar Fofana, mortellement touché par un coup de feu tiré par un CRS lors d'un contrôle de police. 

"Jeter de l'huile sur le feu"

"Ils ont jeté, pendant longtemps, de manière délibérée, des projectiles sur les forces de l'ordre alors que justement la situation était particulièrement grave. Ils n'ont fait que jeter de l'huile sur le feu", avait estimé le représentant du ministère public. 

Invoquant la faiblesse des éléments à charge à l'encontre des trois hommes, qui niaient les faits reprochés, leurs avocates avaient plaidé la relaxe. 

Parmi les autres personnes placées en garde à vue dans la nuit de mercredi à jeudi, un jeune de 13 ans a été présenté au parquet des mineurs jeudi, un autre de 16 ans a été convoqué en vue d'une mise en examen par un juge des enfants et cinq autres n'ont pas fait l'objet de poursuites, selon la police.

C. P. avec AFP