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Police-Justice

Nancy : la ravisseuse de Lucas "bouleversée" par son acte

Le portrait-robot de la ravisseuse établi grâce aux témoins.

Le portrait-robot de la ravisseuse établi grâce aux témoins. - -

La jeune fille, toujours en garde à vue jeudi au lendemain de son interpellation qualifie son acte de très, très grave.

Des premiers éléments ont commencé à filtrer jeudi sur la personnalité de la ravisseuse présumée d'un nouveau-né dans une maternité de Nancy, une apprentie coiffeuse de 17 ans qui se dit "bouleversée" par son acte.

La jeune fille, toujours en garde à vue jeudi au lendemain de son interpellation, "n'est pas dans le déni", a affirmé son avocat, Me Claude Richard. "Elle qualifie son acte de très, très grave, elle parle de vol de bébé", a-t-il rapporté.

Elle est suspectée d'avoir enlevé un nourrisson alors âgé de deux jours, Lucas, mardi à 21h30 dans la maternité Adolphe-Pinard de Nancy pendant que la mère du bébé dormait.

>> Lire aussi : La ravisseuse, une "jeune fille en souffrance"

Un désir fort de marternité

Près de 24 heures après son forfait, elle avait finalement été interpellée à son domicile de Vandoeuvre-lès-Nancy, avec son compagnon, le frère de celui-ci et sa compagne. Ces deux derniers auraient été relâchés jeudi selon iTélé.

Le bébé, retrouvé en bonne santé, a regagné jeudi le domicile familial avec ses parents.

Le geste de la jeune femme pourrait s'expliquer par "une histoire personnelle, intime et relativement récente", selon son avocat, qui a expliqué qu'elle s'était "rendue à la maternité pour être dans un contexte maternel, entendre des cris, des bruits, des odeurs".

Selon Sofiane Cheloufi, un coiffeur du salon où la jeune femme était apprentie, elle avait affirmé à son entourage être "enceinte depuis plusieurs mois". D'autres de ses proches ont rapporté qu'elle aurait évoqué ensuite une fausse couche.

Un "couple sans histoires"

Devant les enquêteurs, la suspecte est par ailleurs revenue sur le déroulement de la soirée de mardi: elle a indiqué avoir quitté son domicile mardi vers 19h, puis s'être rendue à la maternité où elle a trouvé une blouse, puis avoir entrepris d'enlever un nouveau-né.

"Elle dit qu'elle l'aurait rendu. Elle était dans une impasse, elle le savait, et elle affirme qu'elle n'a pas eu connaissance de la ferveur médiatique provoquée par l'affaire", a insisté Me Richard.

Selon un voisin, la suspecte formait avec son ami - un apprenti-boucher qui partage sa vie depuis plus d'un an - un "couple sans histoires, très poli, très gentil, très doux".

"Fragile", mais sans "déséquilibre apparent"

Qualifiée de "normalement intelligente", plusieurs de ses proches la décrivent toutefois comme "fragile, même si au premier abord elle n'a pas un déséquilibre apparent", selon l'une de ses connaissances professionnelles.

Après une garde à vue qui peut durer jusqu'à 48 heures, la suspecte devrait être présentée vendredi à un juge d'instruction en vue d'une éventuelle mise en examen pour enlèvement et séquestration.