Nancy : la ravisseuse, "une jeune fille en souffrance"

Gérard Lopez, expert-psychiatre auprès des tribunaux. - -
Un vaste dispositif et une alerte enlèvement, avaient mis en place mercredi, pour retrouver le petit Lucas âgé de deux jours, enlevé par une jeune fille de 17 ans à Nancy, puis retrouvé le soir même au domicile de sa ravisseuse. Apparemment bien traité, l'enfant va bien. Mais beaucoup de questions restent en suspens. Quels étaient les motivations cette jeune fille apparemment en mal d'enfant et que risque-t-elle ? BFMTV a posé ces questions à Gérard Lopez psychiatre et expert auprès des tribunaux.
Des séquelles pour l'enfant ? - Gérard Lopez "ne pense pas qu'un si jeune enfant puisse avoir des séquelles de cet enlèvement". Selon l'expert, "les choses ne sont heureusement pas irrémédiables". "L'important est de se sentir protégé", ajoute-t-il.
Les motivations de la ravisseuse ? - Enlever un enfant comme cela a été le cas à Nancy peut sembler un acte fou et voué à l'échec. Le psychiatre explique que "pour certaines jeunes personnes, jeunes femmes ou jeunes adolescentes, un enfant peut sembler un moyen magique de résoudre tous les problèmes".
L'hypothèse du déni de grossesse - D'après les premiers éléments de l'enquête, la jeune femme était à la fois dans le déni de sa responsabilité et dans l'invention d'une maternité, mais se pensait-elle réellement enceinte. "Elle pouvait penser être enceinte mais pas au point d'être à neuf mois de grossesse", explique le psychiatre.
La question du discernement - Une question essentielle sera, selon l'expert, de "déterminer le degré de consentement (de la jeune fille) dans cette histoire". Gérard Lopez "doute très, très fort" que son consentement soit aboli. Selon lui, "il sera au plus atténué".