Nancy : la ravisseuse et le bébé retrouvés

La fiche signalétique e Lucas, le bébé enlevé le 18 décembre 2012 dans une maternité de Nancy - -
Le jeune Lucas a été retrouvé sain et sauf, mercredi soir. Âgé de trois jours, il avait été enlevé mardi par une jeune femme à la maternité régionale de Nancy Adolphe-Pinchard. Il a aussitôt été conduit à l'hôpital.
Il aura donc fallu moins de 24heures aux enquêteurs pour retrouver la suspecte, âgée de 17 ans. La jeune femme, qui prétendait être enceinte depuis un petit bout de temps, a été interpellée à son domicile de Vandoeuvre, près de Nancy selon les informations recueillies par BFMTV.
BFMTV.com fait le point sur cette histoire.
• Rappel des faits. Il est 21h30 mardi, à la maternité régionale de Nancy, lorsque Lucas, nouveau-né âgé de trois jours, est enlevé. Une femme, âgée entre 16 et 20 ans, se présente comme auxiliaire de vie dans une chambre du premier étage de la maternité. Deux mamans sont présentes dans la chambre. A la première, qui est encore éveillée, la présumée ravisseuse propose de prendre son bébé, mais la mère refuse. La suspecte s’empare alors de Lucas dont la maman, âgée de 23 ans, est endormie. Cette dernière se réveillera quelques minutes après l'enlèvement.
La ravisseuse aperçue dans le tramway
• Une suspecte âgée de 17 ans. Les policiers ont pu établir mercredi après-midi, un portrait-robot de la ravisseuse grâce aux témoignages de personnes qui disent l’avoir vue prendre le tramway mardi soir, selon une information BFMTV. Selon le premier signalement diffusé par le procureur, elle était de type européen et "âgée de 16 à 20 ans, de corpulence mince, les cheveux tirés en arrière avec frange rabattue sur le front". Son âge a finalement été confirmé mercredi soir, après son interpellation.
• Quatre personnes interpellées. La jeune femme, qui prétendait être enceinte depuis un petit bout de temps, a été interpellée à son domicile de Vandoeuvre, près de Nancy selon les informations recueillies par BFMTV. C'est sa famille qui a donné l'alerte. En tout, quatre personnes ont été interpellées : la jeune fille, un jeune homme et un couple qui se trouvait dans l'appartement.
• Appel du procureur. Un peu plus tôt, le procureur en avait appelé à la suspecte. "Quelle que soit sa situation, quels que soient les faits qu'elle a commis cette nuit, je lui demande de venir et de rendre cet enfant", s’est-il exprimé. Il a également précisé que le contrôle aux frontières avait été renforcé.
"Aucune piste privilégiée"
• L'enquête se concentrait sur les enregistrements vidéos. A 14 heures, une source policière expliquait que "plusieurs appels téléphoniques avaient déjà été reçus, mais qu'aucune piste n'est privilégiée". Les enregistrements des caméras vidéo installées à l'intérieur de l'établissement, mais également dans les rues et les transports en commun de Nancy, ont été analysés, a précisé Alain Couic. Plusieurs dizaines de personnes ont été entendues et des chiens pisteurs se sont rendus à la maternité.
• La sécurité des maternités renforcée. Cet enlèvement a relancé le débat sur la sécurité dans les maternités. Face aux risques d'enlèvements croissants, de plus en plus d'établissements ont décidé de renforcer leurs systèmes de sécurité. Filtrage, caméras ou encore bracelets électroniques. Autant de nouveaux équipements qui viennent ainsi s'ajouter au traditionnel bracelet nominatif, obligatoire, et porté par la mère et son enfant.
• L’alerte enlèvement levée. L'alerte a été donnée mercredi à 11h. C'est la 12e fois qu'était activé en France ce dispositif d'alerte massive et immédiate, destiné à aider à la recherche d'un enfant présumé enlevé. Il s'agit par ailleurs du troisième enlèvement d'un nouveau-né dans une maternité cette année en France. En août dernier, deux bébés avaient été enlevés dans des maternités puis retrouvés quelques heures plus tard : le premier à Aubervilliers, le second à Marseille.