Mort d'Agathe Hilairet: la piste criminelle désormais considérée comme "la plus probable" par les enquêteurs

Une enquête qui avance enfin? La piste criminelle est désormais considérée comme "la plus probable" par les enquêteurs, dans l'enquête sur la mort d'Agathe Hilairet, joggeuse retrouvée morte le 10 avril dernier, a appris BFMTV ce samedi 21 juin, d'une source proche de l'enquête, confirmant une information du Parisien.
Agathe Hilairet, 28 ans, avait disparu le 10 avril, près de Vivonne, dans la Vienne, alors qu'elle partait faire un footing comme elle en avait l'habitude. Après des semaines de recherches et d'inquiétude, son corps avait finalement été retrouvé près d'un mois plus tard, le 5 mai, dans un sous-bois du même département.
L'autopsie menée sur le corps de la jeune femme n'avait pas permis de déterminer les causes du décès, en raison de l'état très dégradé de son cadavre, retrouvé des semaines après le décès. Mais les résultats de nouvelles expertises apportent de premiers éléments de réponse sur ce qui a pu arriver à Agathe Hilairet.
Hausse du rythme cardiaque, position inhabituelle...
En effet, selon nos informations, la montre connectée que portait la jeune joggeuse lors de sa course a été expertisée par l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN). L'analyse a permis d'établir une hausse des battements du coeur d'Agathe Hilairet avant son décès, signe qu'elle a réalisé un effort intense et inhabituel peu avant sa mort. De quoi interroger sur la nature de cet effort: a-t-elle eu peur? S'est-elle débattue? Les enquêteurs n'ont pour l'instant pas de réponse à ces questions.
Autre élément, le GPS de la montre connectée indique que le lieu où se trouvait Agathe Hilairet au moment où son coeur s'est arrêté de battre, soit au moment de son décès, est distant d'une centaine de mètres de celui où son corps a été retrouvé. Une discordance de lieu qui pourrait indiquer que le corps de la jeune femme a été déplacé, sans que l'on sache pour l'heure par qui et pourquoi. D'autant que le lieu où elle semble être décédée correspond a l'endroit où les chiens de gendarmerie ont perdu sa piste quand ils la cherchaient.
Enfin, les enquêteurs ont noté que la position dans laquelle le corps d'Agathe Hilairet a été retrouvé apparaît comme "difficilement compatible" avec celle d'une chute après une mort naturelle.
Adepte de la course à pied
Le 10 avril dernier, le père d'Agathe Hilairet avait donné l'alerte, ne voyant pas sa fille revenir, alors que son téléphone ne répondait plus.
Après une première phase d'enquête pour "disparition inquiétante", une information judiciaire avait été ouverte le 14 avril pour "enlèvement et séquestration", avant que son corps ne soit retrouvé début mai. Des recherches mobilisant une centaine de gendarmes avaient été lancées.
Sur l'application de géolocalisation sportive Strava, où elle diffusait ses relevés de course, la jeune femme se décrivait comme "adorant la course à pied", pratiquée "depuis (ses) 17 ans", se lançant sur des distances de 15 à 20 km à chacune de ses sorties.