Meurtre d'Hélène Pastor: qui est sa fille, Sylvia, interpellée lundi?

PORTRAIT - La fille de la milliardaire monégasque assassinée en mai dernier a été interpellée lundi. Née d'un premier mariage, les relations avec sa mère n'étaient pas au beau fixe.

La piste du contrat familial se dessine. Lundi, une vingtaine de personnes ont été interpellées dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de la riche héritière monégasque Hélène Pastor. Parmi elles: sa fille, Sylvia, mais aussi son gendre. L'occasion de se pencher sur le profil de cette femme discrète, née du premier mariage d'Hélène Pastor.

Mariée à un homme d'affaires polonais

Hélène Pastor a eu deux enfants, de deux mariages différents: Sylvia, née Ratkowski, en 1961, et Guildo, né Pallanca, en 1967. Ce dernier est le fils de Claude Pallanca, un ancien chirurgien-dentiste.

On sait peu de choses de Sylvia Ratkowski-Pastor. A quelques exceptions près, comme son mariage avec le Polonais Wojciech Janowski. L'homme d’affaires polonais de 65 ans est par ailleurs lui aussi soupçonné par les enquêteurs d'être avec sa femme le "commanditaire présumé" du double assassinat de sa belle-mère et de son chauffeur.

Spécialisé dans les nanotechnologies mais aussi consul honoraire de Pologne à Monaco, le gendre d'Hélène Pastor, a été décoré de l’Ordre du mérite en 2010 par Nicolas Sarkozy pour des opérations caritatives.

Tensions entre la mère et la fille

Son temps, Sylvia Ratkowski-Pastor, le partage comme administratrice de sociétés chez H.P.P ("Hélène Pastor Pallanca", la S.A qui gère entre autres la location de cinq immeubles d'habitation de grand standing à Monaco) et des activités mondaines.

Mais son rôle dans les affaires familiales semble s'arrêter là, sa mère préférant lui verser une pension de 500.000 euros par mois, plutôt que de lui laisser les rênes de l'empire. De quoi créer des tensions entre la mère et la fille, selon des sources proches du dossier. De plus, on rapporte que Hélène Pastor était plus proche de son fils, à qui elle rendait d'ailleurs visite à l'hôpital lorsqu'elle a été victime du guet-apens qui lui a coûté la vie.

Jalousie fraternelle, frustration professionnelle... toutes les pistes sont désormais ouvertes.

Mélanie Godey