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Police-Justice

Meurtre d'Alexia à Oléron: l'enquête piétine, les habitants mobilisés

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Plus de deux mois après sa disparition, le mystère demeure autour de l'assassinat de la jeune Alexia sur l'île d'Oléron. La dépouille de la lycéenne a été retrouvée mi-mars près de son établissement scolaire. Mais depuis, l'enquête stagne. Toujours aucune trace du ou des meurtrier(s).

C'est une affaire qui n'est toujours pas élucidée: celle du meurtre d'Alexia, une lycéenne de 15 ans, scolarisée sur l'île d'Oléron. Disparue début février son corps avait lui été retrouvé le 10 mars dernier. La dépouille, dissimulée "avec beaucoup de soins" dans un trou d'eau sous des végétaux, se situait au fond d'un parc, à quelques mètres seulement de son lycée.

Une dizaine d’enquêteurs de la section de recherche de Poitiers et du groupement de gendarmerie de Charente-Maritime tentent de comprendre ce qui lui est arrivé. Mais les prélèvements ADN n’ont pas révélé grand-chose.

De maigres indices

Selon les premiers éléments de l'enquête, la jeune fille n'aurait pas subi de violences sexuelles. La piste de la mort par asphyxie semble donc privilégiée. La date de sa mort n'est pas, elle-aussi, établie avec certitude. Sa dépouille pourrait avoir été déplacée après le meurtre. Les indices sont très minces: seuls son vélo et son sac ont été retrouvés à proximité de l'établissement scolaire. Personne n'a rien vu et cela intrigue la mère de la victime.

"On a retrouvé sa fille à proximité du lycée. Sa réaction de maman, c'est de se dire qu'il s'est passé quelque chose dans cette enceinte là et forcément, il y a bien des personnes qui ont dû voir quelque chose", rapporte son avocate, Me Nathalie Arnoult.

L'île mobilisée

Alors que l'enquête est au point mort, les habitants se mobilisent pour rendre hommage à Alexia. Une marche blanche, à laquelle participait 800 personnes, a été organisée le 16 mars dernier à Saint-Trojan-les-Bains, sur l'île d'Oléron. Les participants se sont recueillis et ont déposé des fleurs blanches devant le portrait d'Alexia, posé sur un chevalet tourné vers l'océan. L'absence de réponses sur le ou les meurtrier(s) rend malgré tout difficile le travail de deuil.

"Je suis sure que tous les habitants y pensent. Si un jour il y a un dénouement, ça nous apaisera définitivement. On espère avoir le fin mot de cette malheureuse histoire", témoigne Viviane Gonidec, l'organisatrice de la marche blanche.

Au moins 80 personnes ont été entendues dans cette affaire. Les enquêteurs étudient chaque piste. Les communications électroniques de la jeune fille sont passés au peigne fin. Ses fréquentations sont également étudiées.

P. P. avec Caroline Dieudonné et Eve Castaing