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Police-Justice

Marine Le Pen porte plainte pour "menace de mort" après la découverte d'un tag menaçant

Marine Le Pen - Image d'illustration

Marine Le Pen - Image d'illustration - Patrick Kovarik - AFP

Un graffiti "AIR HAINE. Une balle de FRONT" a été inscrit sur le bâtiment dans lequel la présidente du RN faisait un meeting à Saint-Ebremond-de-Bonfossé, dans la Manche.

Marine Le Pen a déposé plainte ce lundi pour "menaces de mort" après un tag peint sur le mur de la salle où elle a tenu un meeting samedi à Saint-Ebremond-de-Bonfossé, commune de la Manche.

"AIR HAINE. Une balle dans le FRONT", pouvait-on lire samedi sur un mur extérieur de la salle polyvalente de la commune où a eu lieu le rassemblement de quelque 500 militants, en partie recouvert d'affiches du RN.

Manifestation d'opposants de gauche

"En ma qualité de présidente de l'association Rassemblement national, antérieurement Front national, j'ai l'honneur de déposer plainte entre vos mains pour l'infraction de menaces de commettre un crime dont la tentative est punissable de six mois d'emprisonnement, en l'espèce menaces de mort", a écrit la présidente du Rassemblement national dans un courrier au procureur du tribunal de grande instance de Coutances dans la Manche.

Le tag a été peint "vraisemblablement" la veille du meeting, soit vendredi, selon Marine Le Pen. Devant la même salle samedi, plusieurs dizaines d'opposants de gauche avaient manifesté, en musique et avec des banderoles, contre la venue de la chef du RN.

Contexte de violences antiparlementaires

Le tribunal de grande instance de Coutances a confirmé le dépôt de cette plainte. Le maire de Saint-Ebremont-de-Bonfossé devrait également déposer plainte dans la semaine, selon le même TGI.

Ce dépôt de plainte intervient dans un contexte de violences antiparlementaires, notamment contre des députés de la majorité, qui ont franchi un palier la semaine dernière avec une tentative d'incendie visant la maison du président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand.

"On ne s'attaque pas à des élus", avait défendu samedi devant la presse en marge du meeting Marine Le Pen. La députée du Pas-de-Calais observe "une montée de la violence", dont l'extrême droite est d'ailleurs "victime" depuis "si longtemps". 

Avec AFP