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Police-Justice

Marine Le Pen condamnée: un homme en garde à vue pour avoir menacé la juge

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Un homme de 76 ans a été placé en garde à vue ce mardi 8 avril après avoir menacé la présidente de la 11e chambre correctionnelle de tribunal judiciaire de Paris. Elle avait prononcé, lundi dernier, la peine d'inéligibilité immédiate de cinq ans à l'encontre Marine Le Pen.

Un homme a été interpellé et placé en garde à vue, ce mardi 8 avril, pour avoir menacé la magistrate qui a prononcé, lundi dernier, une peine d'inéligibilité immédiate de cinq ans à l'encontre de Marine Le Pen, a appris BFMTV, confirmant une information du Parisien.

Il avait publié sur son compte X les propos suivants: "Ce que mérite cette salope" associée à la photographie d'une guillotine.

Interpellé dans les Hauts-de-Seine

L'homme, âgé de 76 ans, a été interpellé à La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine) et placé en garde à vue des chefs de "menace de mort ou d'atteinte aux biens dangereuse pour les personnes à l'encontre d'un magistrat ou juré" et pour "outrage par parole, écrit, image à magistrat ou juré dans l'exercice de ses fonctions".

La présidente de la 11e chambre correctionnelle du tribunal de Paris était victime de menaces "préoccupantes" depuis la condamnation de Marine Le Pen, qui a depuis fait appel, à quatre ans de prison dont deux ferme aménagés sous bracelet. Des menaces telles que le parquet de Paris avait annoncé l'ouverture d'une enquête. Le domicile de la magistrate est par ailleurs placé sous protection policière depuis réception des premières menaces contre elle et des membres de sa famille.

Jeudi dernier, la procureure générale de Paris, Marie-Suzanne Le Quéau, avait annoncé l'identification de "cinq auteurs" de menaces contre les magistrats dans le cadre du procès du RN. Ces cinq personnes sont suspectées d'avoir envoyé des messages menaçants à deux magistrats du "ministère public", avait précisé la procureure générale sur Franceinfo.

"Ces deux magistrats ont été victimes de cyberharcèlement, de menaces, donc par l'intermédiaire de réseaux sociaux, et une enquête a été effectivement diligentée", avait ajouté Marie-Suzanne Le Quéau. On ne sait pas à ce stade si l'homme interpellé et placé en garde à vue figure parmi les cinq auteurs identifiés la semaine dernière.

Pauline Revenaz avec Charlotte Lesage