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Police-Justice

Le préfet de police de Paris ne veut pas "crier victoire" face à une potentielle baisse des violences urbaines

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Il a signalé que "plusieurs milliers" d'agents seraient réquisitionnés en région parisienne ce soir.

Des violences en baisse? Si les interpellations et destructions étaient moins nombreuses dans la nuit de samedi à dimanche, Laurent Nunez, le préfet de police de Paris, appelle à la prudence. Il demande à ne pas en déduire que les violences sont en baisse pour de bon. L'exemple des émeutes de 2005 avait montré que le niveau de mobilisation pouvait fluctuer à la hausse comme à la baisse en fonction des jours.

"Évidemment, on reste extrêmement concentré, personne ne crie victoire", assure Laurent Nunez

"Moins de dégradations, moins de feux, moins d'atteintes aux bâtiments à publics"... Il y a "indéniablement" une baisse des dégâts, assure-t-il. Malgré tout, le dispositif de maintien de l'ordre mis en place cette nuit devrait être renouvelé. Si le préfet a refusé de détailler le positionnement des effectifs, il a signalé que "plusieurs milliers" d'agents seraient réquisitionnés en région parisienne ce soir.

Les violences pourraient "repartir" à la hausse

Si Laurent Nunez laisse à Gérald Darmanin et au ministère de l'Intérieur le loisir de détailler le schéma du maintien de l'ordre prévu pour cette nuit, celui-ci laisse deviner une mobilisation similaire ce soir. Pour rappel, pour les deux dernières nuits, 45.000 policiers et gendarmes étaient présents pour parer aux émeutes.

En plus des forces de l'ordre "classiques", des agents du RAID, de la BRI, du GIGN ont été mandatés, ou encore la CRS8 à Lyon. A Marseille, l'autre épicentre de la violence hors de Paris, des véhicules blindés et des hélicoptères ont été déployés. Dans l'hypothèse où les moyens mobilisés seraient réduits, les violences et dégâts pourraient "repartir" à la hausse, a prévenu Laurent Nunez.

Par Tom Kerkour