Le père de Maëlys de Araujo se dit "choqué" du changement de nom de Nordahl Lelandais

Nordahl Lelandais - RMC
Le père de Maëlys de Araujo, tuée en 2017 par Nordahl Lelandais, se dit "choqué" du changement de nom du meurtrier auprès de RTL. Ce changement a été mis au jour ce mercredi 26 février, lors du procès en appel de Nordahl Lelandais pour l'agression sexuelle d'une petite-cousine mineure en 2017.
Depuis le procès de première instance qui avait abouti début 2024 à une peine d'un an ferme, il a adopté le nom de jeune fille de sa mère, Périnet. Pour Joachim de Araujo, père de la petite Maëlys, tuée par l'ex-militaire alors qu'elle était âgée de huit ans, cette modification est une nouvelle "tromperie".
"Pour moi, il est clair qu'il veut encore tromper son monde avec ce changement de nom pour se donner une 'bonne conscience' et d'enterrer son passé, essayer de tromper les gens. C'est ce que je pense. Il veut effacer le passé", a-t-il déclaré à RTL.
"Il a tourné la page, pour lui, plus rien n'a d'importance sur son passé. Voilà, il faut aller de l'avant, il faut changer de nom, 'j'ai fait un enfant en prison', c'est un 'père responsable'... Je suis choqué. C'est une personne qui n'a aucun remords, quelque part. Ce changement de nom, je trouve ça complètement stupide, je suis très en colère", a-t-il ajouté.
Condamnés pour deux meurtres
Emprisonné depuis 2017, Nordahl Lelandais a eu un enfant fin 2023. Il purge depuis 2022 une peine de réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une mesure de sûreté de 22 ans, pour l'enlèvement et le meurtre de Maëlys, huit ans, lors d'une soirée de mariage dans l'Isère en août 2017. Il avait alors été également jugé pour des agressions sexuelles sur deux petites-cousines de quatre et six ans au cours du même été.
L'ex-militaire a aussi été condamné en 2021 à Chambéry à vingt ans de prison pour le meurtre du jeune caporal Arthur Noyer, qu'il avait pris en stop en avril 2017. L'affaire de l'agression sexuelle sur une de ses petites-cousines dans les Ardennes en mars 2017, le jour de l'enterrement du père de cette adolescente de 14 ans à l'époque, est le seul dossier dans lequel Nordahl Lelandais a fait appel, contestant les faits. Le parquet a requis un an de prison ferme à son encontre mercredi. La décision de la cour d'appel sera rendue le 26 mars.