Nordahl Lelandais: un an ferme requis en appel pour agression sexuelle sur une petite-cousine en 2017

Croquis d'audience réalisé le 18 février 2022 montrant Nordahl Lelandais devant la cour d'assises de l'Isère, à Grenoble, au dernier jour de son procès pour le meurtre de Maëlys - Benoit PEYRUCQ
Un an de prison ferme a été requis mercredi devant la cour d'appel de Reims à l'encontre de Nordahl Lelandais, jugé à huis clos pour l'agression sexuelle d'une petite-cousine mineure en 2017, a appris l'AFP auprès de l'avocat de la victime.
Si la cour, qui rendra sa décision le 26 mars, suivait ces réquisitions, la peine serait identique à celle du jugement en première instance début 2024.
"Vengeance familiale"
Comme lors du premier procès dans cette affaire, Nordahl Lelandais a nié les faits qui lui sont reprochés et qui remontent à mars 2017.
"Il a donné l'image à la cour qu'il ne souhaitait pas vraiment être là. Il est sur des dénégations strictes (...). Il reste toujours sur cette idée de vengeance familiale", des éléments qui n'ont pourtant "aucune réalité", a réagi l'avocat de la victime, Me Arnault Monnier.
L'ancien militaire de 42 ans, qui a adopté entretemps le nom de jeune fille de sa mère, Périnet, purge déjà depuis 2022 une peine de réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une mesure de sûreté de 22 ans, pour l'enlèvement et le meurtre de Maëlys, huit ans, lors d'une soirée de mariage dans l'Isère en août 2017.
Il avait alors été également jugé pour des agressions sexuelles sur deux petites-cousines de quatre et six ans au cours du même été.
En 2021, il avait aussi écopé de 20 ans de prison pour le meurtre du jeune caporal Arthur Noyer, tué après avoir été pris en stop en avril 2017.
Enterrement
L'affaire qui a été examinée mercredi concerne l'agression sexuelle d'une autre de ses petites-cousines, survenue en mars 2017 dans les Ardennes, le jour de l'enterrement du père de l'adolescente, alors âgée de 14 ans. C'est le seul dossier dans lequel Nordahl Lelandais a fait appel.
Il a été extrait de la prison d'Ensisheim (Haut-Rhin) et escorté jusqu'à la cour d'appel de Reims, où il est arrivé vers 12H30, vêtu d'une veste noire et d'une chemise claire, les cheveux courts.
La victime n'était pas présente à l'audience. Son absence est "une protection pour elle", car elle sait que Nordahl Lelandais remet en cause ses accusations et l'audience en première instance à Charleville-Mézières, à laquelle elle avait assisté, avait été "très lourde et très pénible" pour elle, a souligné Me Monnier.