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Police-Justice

Le mari d'Alexia veut faire taire les rumeurs

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Jonathann Daval, le mari de la jeune femme trouvée morte le 30 octobre dernier, est l'objet de rumeurs insistantes. Son avocat et celui des parents d'Alexia réclament plus d'informations.

La vie a repris à Gray-la-ville, en Haute-Saône, et les parents d'Alexia, la jeune femme de 29 ans trouvée morte le 30 octobre au matin, ont rouvert leur brasserie. S'ils ne souhaitent plus s'exprimer, leur avocat, Jean-Marc Florand, rapporte leur impatience: 15 jours après la déclaration de la procureure donnant de premières informations sur l'autopsie de la victime, aucun suspect n'a été interpellé et les causes officielles du décès d'Alexia n'ont toujours pas été établies.

"15 jours de patience, c'est un délai raisonnable", estime Jean-Marc Florand, interrogé par France 3. "Maintenant, il serait opportun que le juge d'instruction convoque les parties civiles ou au moins leur avocat, pour leur délivrer plus d'éléments".

L'interpellation du mari "a été d'actualité", selon son avocat

Sur les réseaux sociaux, des rumeurs se font insistantes: une situation particulièrement difficile pour les parents et le mari d'Alexia. "Il a perdu la femme qu'il aimait, et en plus on commence à dire sur les réseaux sociaux que cela pourrait être vous [le suspect] ? C'est dur, et très violent", remarque au micro de BFMTV Randall Schwerdorffer, l'avocat de Jonathann Daval, le mari d'Alexia.

Sur France 3, le conseil admet que l'interpellation de son client "a été" d'actualité. "En tout cas j'ai été préparé la semaine dernière suite à des fuites qui émanaient, a priori, de plusieurs services. Mais en l'état, ce sont des rumeurs". Afin d'avoir accès au dossier, son client s'est constitué partie civile.

Comme les parents de la jeune femme, le conseil réclame désormais plus d'informations: "je pense qu'une communication très claire sur les causes du décès d'Alexia serait de nature à mettre un frein à ces rumeurs qui deviennent toxiques et désagréables", insiste Randall Schwerdorffer.

Lors de sa conférence de presse tenue début novembre, la procureure de Besançon Edwige Roux-Morizot avait fait état de "violences physiques" et d'un décès "probablement lié à une asphyxie, sans que l'on connaisse encore le mécanisme de cette asphyxie". Elle avait alors évoqué des examens complémentaires et de nouvelles analyses pour déterminer avec précision les causes et les circonstances de la mort.

Ariane Kujawski