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Police-Justice

Meurtre d'Alexia: l'enquête pourrait prendre encore des semaines

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Alors qu'il y a quelques jours, l'avocat des parents d'Alexia Daval assurait que le dénouement était proche, la procureure de la République de Besançon, Edwige Rou-Morizot, tempère ce jeudi. Il apparaît au lendemain des obsèques de la victime que l'enquête pourrait s'installer dans le temps.

Près de deux semaines après le meurtre d'Alexia Daval en Haute-Saône, les investigations pourraient bien s'inscrire dans une enquête au long cours. Lundi dernier, Jean-Pierre Florand, avocat des parents d'Alexia, livrait pourtant le fond de sa pensée avec optimisme: "Le parquet a beaucoup avancé, on va vers un dénouement rapide, je n’imagine pas ce dossier s’éterniser".

Or ce jeudi, la procureure de la République de Besançon, Edwige Roux-Morizot, a largement tempéré cette déclaration. "Hors de question de dire que le dénouement sera proche ou lointain. Pour l'instant, les enquêteurs travaillent", a-t-elle déclaré. 

Depuis le début de l'affaire, la procureure de la République fait preuve d'une grande circonspection, cherchant à préserver au maximum son enquête. 

Sauf élément nouveau...

Lundi, face à la presse, Edwige Roux-Morizot avait déjà marqué son sens de la nuance et de la rigueur en expliquant que, contrairement à ce qui avait été dit précédemment, l'autopsie pratiquée n'avait pas permis d'établir l'hypothèse d'une mort par strangulation mais seulement de confirmer une "probable" asphyxie.

Donnant encore quelques précisions, elle avait mis en lumière les violences physiques subies par Alexia mais n'avait rien affirmé concernant d'éventuelles violences sexuelles. Sur tous ces points, qu'il s'agisse du mode opératoire ayant entraîné la mort de la jeune femme de 29 ans, comme de l'hypothèse d'un viol, elle avait demandé d'attendre tous les résultats d'analyses: "Seuls les examens complémentaires permettront d'en savoir plus". 

Selon nos informations, les enquêteurs s'arment de patience. Des sources proches de ce dossier disaient en effet il y a quelques jours qu’il n’était pas question d’agir dans l’urgence et que cette affaire pourrait prendre des semaines. 

Robin Verner, avec Mélanie Bertrand