L'avocat de la famille d'Alexia Daval croit à un dénouement rapide de l'enquête

Il veut y croire. Jean-Marc Florand est désormais l'avocat de la famille d'Alexia Daval, la jeune femme dont le corps a été retrouvé calciné et qui avait disparu alors qu'elle était partie courir depuis son domicile de Gray-la-ville. Comme l'a expliqué la procureure de Besançon lors d'une conférence de presse ce lundi, Alexia Daval a subi des violences physiques et est "probablement" morte par asphyxie.
Jean-Marc Florand représente les parents, la sœur et le beau-frère de la joggeuse de 29 ans dans cette enquête particulièrement délicate: une semaine après la découverte de sa dépouille, aucune interpellation ni aucune garde à vue n'ont eu lieu. Ses proches doivent vivre avec un crime sans suspect. Pour autant, leur avocat, qui les a rencontrés pour la première fois ce lundi matin, se dit confiant.
"Le parquet a beaucoup avancé, on va vers un dénouement rapide, je n’imagine pas ce dossier s’éterniser", a-t-il déclaré sur notre antenne, évoquant un "sentiment personnel" ainsi que la "qualité et la quantité" des pièces versées au dossier, qu'il n'a par ailleurs pas encore consultées.
"Je pense qu'il y aura un dénouement rapide dans ce dossier", a-t-il martelé. "Je n’ai pas de boule de cristal et je le regrette mais je pense, je dis ça par expérience ou comparaison avec d’autres dossiers, qu’on va arriver à des résultats rapides", a-t-il fait valoir.
"L'avocat doit avoir une écoute empathique"
Jean-Marc Florand est notamment connu pour avoir contribué à faire innocenter Patrick Dils. Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 1989 pour le meurtre de deux enfants à Montigny-lès-Metz, celui-ci a été innocenté en 2002 après quinze ans derrière les barreaux.
"Il faut faire par étape, l’enterrement de la victime a lieu cette semaine, il faut faire les choses dans l’ordre", a aussi précisé l'avocat sur notre antenne, expliquant que la famille de la jeune femme avait fait appel à lui afin d'avoir un accès indirect aux pièces du dossier.
"L’avocat doit être aux côtés des parties civiles et pas uniquement juridiquement, il doit avoir une écoute empathique à l’égard de la famille. S’ils veulent avoir accès aux pièces du dossier, il y a un filtre obligatoire, qui est l’avocat", a expliqué Jean-Marc Florand.