"La population est traumatisée": à Aurillac, le maire dénonce "des activistes là pour en découdre" après les violences

Les violences commises dans la nuit de mercredi 20 à jeudi 21 août à Aurillac (Cantal), en marge d'un festival de théâtre de rue, représentent "un traumatisme important", regrette sur BFMTV le maire PS de la commune, Pierre Mathonier.
300 personnes s'en sont pris aux forces de l'ordre, au mobilier public et aux commerces, après l'interpellation d'un homme qui venait de commettre un délit.
D'après l'édile, parmi les "300 individus, il y avait 60 activistes cagoulés qui étaient là pour en découdre, pour casser le festival, les symboles de la République et la ville d'Aurillac, les autres étaient des suiveurs". Pour lui, les 60 étaient "coordonnés, ils avaient une stratégie de guérilla urbaine".
"On veut casser le pays"
Ils ont construit des barricades, envoyé des pavés sur les forces de l'ordre, tagué des vitrines ou encore brûlé les poubelles. "Ce sont des individus sans scrupules qui ont profité de ce festival pour porter un message anarchiste sur le territoire", souligne Pierre Mathonier qui ajoute: "Il y a eu beaucoup de tags contre la police et la société, ils en ont profité pour exprimer des messages politiques radicaux".
Le maire explique, par ailleurs, avoir pu échanger avec l'un des participants à l'émeute. "Je lui dis 'mais tu te rends compte que tu es en train de casser la manifestation et la ville qui t'accueilles' et il m'a répondu 'on veut casser le pays' donc à partir de là on n'est plus dans le même monde", raconte-t-il sur BFMTV.
Le festival se poursuit
Les heurts se sont achevés après plusieurs heures et le dispositif a été levé vers 3h10 du matin. Face aux dégâts, "la population est traumatisée". "Pour les habitants c'est très douloureux, car on aime le festival, on aime les artistes et eux ils dégradent notre ville", note Pierre Mathonier.
Une seule personne se trouve en garde à vue ce jeudi, mais ça n'est pas directement lié aux violences, annonce le maire. Il indique que l'enquête permettra d'identifier certains des "individus" qui ont pris part à cette violence, grâce à plusieurs moyens.
Le festival va, lui, se poursuivre jusqu'au 23 août. Au total, l'événement accueille 3.000 artistes et à peu près 180.000 visiteurs.