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Police-Justice

La fronde de Noisy-le-Grand contre un projet de prison

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Le ministère de la Justice doit révéler ce jeudi les emplacements retenus pour l'édification de nouveaux centres pénitentiaires. Mais riverains et élus ne voient pas toujours ces implantations d'un bon œil.

Qui veut une prison près de chez soi? Le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas l'avait confirmé fin janvier, il s'apprêtait à "annoncer 33 lieux dans lesquels des maisons d'arrêt" vont être construites. Ce jeudi après-midi, le ministère doit révéler les terrains effectivement retenus pour la construction de 32 centres pénitentiaires et un centre de rétention. Le but est, bien sûr, de lutter contre la surpopulation carcérale.

A Noisy-le-Grand, l'Etat prévoit d'installer un centre de semi-liberté ou QPS (quartier de préparation à la sortie) dans un bâtiment désaffecté. Il devrait accueillir des détenus devant effectuer des petites peines. La maire Les Républicains a eu vent du projet il y a une semaine, par courrier.

Mixité sociale, "oui", mais pas une prison

Problème, Brigitte Marsigny voulait installer sur la parcelle des logements et un groupe scolaire d'une vingtaine de classes. Les 400 habitations auraient selon elle été idéalement situées, dans un quartier résidentiel. Cela faisait des mois que l'édile peaufinait son projet.

"La mixité sociale, d'accord. Faire revenir un certain nombre de gens qui sont dans des situations extrêmement précaires, qu'on a déjà sur la ville, je comprends très bien, mais aller y mettre une prison, c'est quand même autre chose", s'insurge Brigitte Marsigny.

La préfecture se dit de son côté ouverte à la conciliation et au dialogue. Elle promet que le nouveau centre pénitentiaire se fondra dans le décor. Les riverains expriment quant à eux de sérieuses réserves.

"C'est un quartier pavillonnaire, on est tranquilles, on est très bien et ça va énormément changer. Je suis contre", dit une riveraine. De son côté, la maire de Noisy-le-Grand envisage déjà des recours judiciaires pour s'opposer au projet.

David Namias avec Mélanie Bertrand et Jeanne Daudet