La fille de Didier Raoult accuse un proche de son père de l'avoir cyberharcelée

Attaquée sur les réseaux sociaux après avoir partagé des opinions en opposition à celles de son père, la fille de Didier Raoult a porté plainte contre Éric Chabrière, un proche de celui-ci.

Didier Raoult toujours plus dans la tourmente. Au centre des controverses depuis plusieurs mois, le microbiologiste a vu sa fille, Magali Carcopino-Tusoli, porter plainte contre l'un de ses proches, le biochimiste Éric Chabrière pour "diffamation et injures", rapporte Le Monde ce mercredi. Elle lui reproche une campagne de cyberharcèlement.

D'après le journal, la fille de Didier Raoult - spécialiste en médecine vasculaire - s'est régulièrement exprimée en opposition aux opinions de son père sur la pandémie, ce qui aurait entraîné la colère d'Éric Chabrière, présenté comme le "shérif" autoproclamé de l'IHU de Marseille. Magali Carcopino-Tusoli le suspecte de se cacher derrière un compte Twitter, aujourd'hui suspendu, nommé Le Professionnel.

Le biochimiste nie

Ce compte est accusé d'avoir répandu des mensonges sur son mari ou encore d'avoir publié des insultes misogynes, le tout avec un style et des références qui rappellent Éric Chabrière. Le biochimiste nie cependant en être à l'origine. "Ce n'ai pas moi. Je n'ai qu'un compte. J'ai peut-être retweeté des choses sur elle, mais c'est tout", assure-t-il au quotidien.

Magali Carcopino-Tusoli regrette que "le contexte familial" ait "déclenché les foudres d'Éric Chabrière". "Cette guerre, on n'est pas allés la chercher. Nous agissons aussi au nom des collègues qui ont dû fermer leurs comptes", explique son mari, gynécologue-obstétricien.

Dans un précédent article daté de juillet, Le Monde expliquait que plusieurs victimes de harcèlement accusaient déjà Eric Chabirère d'être derrière Le Professionnel. Le journal avait par ailleurs repéré que le proche collaborateur de Didier Raoult avait retweeté près d'une centaine de messages du compte anonyme, parfois quelques secondes seulement après leur publication.

"C'est trop systématique pour que ça ne soit pas une stratégie", pointait alors l'infectiologue Nathan Peiffer-Smadja, infectiologue, également victime de harcèlement sur les réseaux sociaux après avoir critiqué les prises de position de Didier Raoult.

Concernant sa fille, une première audience doit avoir lieu devant la 11e chambre du tribunal judiciaire de Marseille le 4 février prochain. L'Assistance publique des hôpitaux de Marseille, membre fondateur de l'IHU, se trouvera aux côtés de Magali Carcopino-Tusoli et de son époux dans cette procédure.

Anthony Audureau