La famille de Lola s'oppose à l'utilisation des "nom et image de leur enfant à des fins politiques"

Hommage à Lola, au pied de son immeuble parisien. - Stéphane de Sakutin
La famille de Lola, tuée à Paris le 14 octobre, a demandé vendredi que "cesse instamment, et soit retirée, toute utilisation du nom et de l'image de leur enfant à des fins politiques", lors des manifestations et sur internet, a indiqué leur avocate dans un communiqué.
Ses parents souhaitent "pouvoir honorer la mémoire de leur fille dans la sérénité, le respect et la dignité qui lui est due", a rappelé l'avocate, au lendemain d'une manifestation à Paris en présence notamment d'Éric Zemmour, lors de laquelle certains manifestants portaient des pancartes sur lesquelles figurait le visage de la collégienne.
Reconquête prend acte du communiqué
Le texte a déjà suscité quelques effets. Ainsi, Reconquête a confié à BFMTV que le mouvement allait résilier tous les noms de domaine acquis en lien avec Lola plus tôt dans la semaine et retirer sa pétition, prenant acte du communiqué. "Après avoir pris ces noms de domaine pour encourager les mobilisations partout en France, Samuel Lafont (en charge du numérique, NDLR) les résilie à la suite du communiqué de la famille demandant de ne plus utiliser son nom", a ainsi déclaré Reconquête à notre antenne.
Selon nos informations ce vendredi, les parents de Lola ont en revanche invité le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, aux obsèques et celui-ci a l'intention de se rendre aux funérailles. La cérémonie se tiendra lundi à 14h30 à Lillers, ville d'origine de sa mère, dans le Pas-de-Calais.
Des cérémonies dès ce vendredi soir
De plus, une veillée suivie d'une prière de recueillement doivent se tenir ce vendredi soir sur les coups de 20h en l'église Saint-Georges, dans le 19e arrondissement de Paris où la famille réside, et en accord avec celle-ci.
Enfin, un rassemblement pour "soutenir famille et proches" de la victime est prévu, toujours ce vendredi à Fouquereuil, cette commune du Pas-de-Calais d'où est originaire le père de la jeune adolescente. Les parents n'y assisteront pas, mais les frères de la victime y participeront.