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Police-Justice

La députée Sylvie Andrieux rejette les accusations en appel

Sylvie Andrieux, poursuivie pour détournements de fonds publics, avait été condamnée en première instance.

Sylvie Andrieux, poursuivie pour détournements de fonds publics, avait été condamnée en première instance. - -

La députée ex-PS Sylvie Andrieux est soupçonnée d'avoir détourné 700.000 euros de subventions au profit d'associations fictives. "Le contrôle ce n'est pas mon rôle", s'est défendue l'élue. Ce procès, où doivent comparaître sept autres personnes, durera jusqu'au 13 juin.

Le procès en appel de la députée ex-PS Sylvie Andrieux, condamnée en première instance à un an de prison ferme pour détournement de subventions au profit d'associations fictives, s'est ouvert lundi. L'élue de Marseille rejette de nouveau les accusations portées contre elle.

Dès l'ouverture du procès, devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence, la députée des quartiers Nord et ancienne élue régionale a nié avoir eu un rôle, entre 2005 et 2008, dans l'attribution à des fins électorales de ces 700.000 euros de subventions provenant de la Région.

"Je ne peux pas décider des destinataires, je n'ai pas les dossiers en main", a-t-elle affirmé à la présidente de la cour, qui s'étonnait du manque de contrôles, avant comme après l'octroi des aides. "C'est toute la question que j'ai découverte dans ce dossier", a répondu Sylvie Andrieux. L'élue occupait pourtant des fonctions au sommet de la hiérarchie du conseil régional, en tant que vice-présidente et chargée de la politique de la ville.

Une élue "de terrain"

"Le contrôle ce n'est pas mon rôle", a poursuivi Sylvie Andrieux. "Mon rôle c'était d'être une élue de terrain, de gérer la misère, et je n'avais pas de délégation me permettant de mettre mon nez dedans".

La présidente de la cour a rappelé les témoignages de plusieurs responsables de la Région: "La seule véritable gestionnaire et ordonnatrice de la ligne budgétaire qui finance la politique de la ville est madame Andrieux", avaient-ils déclaré pendant l'enquête et en première instance.

En mai 2013, la parlementaire avait été condamnée à trois ans de prison dont deux avec sursis par le tribunal correctionnel de Marseille, une peine assortie de 100.000 euros d'amende et de cinq ans d'inéligibilité. Ayant fait appel, Sylvie Andrieux est restée députée, se mettant toutefois "en congé" du PS pour siéger chez les non-inscrits au Palais-Bourbon. Sept autres personnes, qui contestent aussi leur condamnation dans cette affaire, comparaissent également en appel à Aix. Ce deuxième procès doit durer jusqu'au 13 juin.

A. D. avec AFP