Ouverture du procès de la députée PS Sylvie Andrieux

Sylvie Andrieux, députée de la 3e circonscription des Bouches-du-Rhône est soupçonnée de détournement de fonds publics. - -
Le procès de la députée socialiste Sylvie Andrieux, soupçonnée de détournement de fonds publics au détriment de la région PACA et qui comparaît aux côtés de 21 autres personnes, a débuté lundi matin devant le tribunal correctionnel de Marseille. L'élue, en tailleur pantalon noir et chemisier blanc, est arrivée souriante au tribunal, peu après 8h15, sans faire de déclaration, avant de s'assoir sur le banc des prévenus.
Sylvie Andrieux, ancienne vice-présidente de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur (Paca), députée depuis 1997, est renvoyée devant le tribunal correctionnel pour détournement de fonds publics, à destination d'associations présumées fictives, un délit passible de dix ans de prison et 150.000 euros d'amende.
740.000 euros auraient été détournés
L'enquête avait été ouverte à la mi-2007 après le signalement par Tracfin, la cellule anti-blanchiment du ministère de l'Économie, de flux financiers suspects entre juin 2005 et janvier 2007 sur les comptes d'associations et sociétés de BTP installées dans les quartiers Nord de Marseille. Elle porte sur le détournement présumé de quelque 740.000 euros de subventions de la Région.
La justice soupçonne Sylvie Andrieux d'avoir, en toute connaissance de cause, présenté au vote du Conseil régional des dossiers de demandes de subventions d'associations fictives, créées avec l'unique objectif de rétribuer des personnes l'ayant aidée à s'implanter et à se faire élire dans certains quartiers, notamment dans le XIVe arrondissement.
Parmi les prévenus, mais absent au procès en raison de problèmes de santé, Roland Balalas, son ancien attaché parlementaire, avait expliqué au cours de l'instruction que des subventions étaient accordées avec des "visées électoralistes".
La région PACA s'est portée partie civile, son président, le socialiste Michel Vauzelle, ayant même demandé à témoigner au cours des débats. Le procès, présidée par Christine Mée, doit se tenir jusqu'au 22 mars.