L'avocat des parents d'Alexia Daval s'interroge sur la mise en scène du meurtre

L'avocat des parents d'Alexia Daval s'est exprimé devant la presse, ce mercredi matin, au lendemain des aveux de Jonathann Daval.

Comment Jonathann Daval a pu en arriver là? C'est la question que s'est posé l'avocat des parents d'Alexia Daval ce mercredi matin lors d'une conférence de presse donnée au lendemain des aveux du jeune marié, qui a reconnu avoir tué son épouse. 

Mise en scène macabre

Jean-Marc Florand a notamment fait valoir l'intérêt, pour l'enquête, de se pencher sur l'expertise psychologique du jeune homme de 34 ans, identifié comme un "gentil garçon". "Ce sera intéressant de comprendre son passé, sa construction, son enfance, qu'est-ce qui a fait, alors qu'il aimait sa femme, qu'il est passé à l'acte dans des conditions atroces, et qu'ensuite il a enchaîné tous les mauvais réflexes", a développé l'avocat, avant de rappeler la mise en scène macabre de Jonathann Daval, tout en rappelant que l'enquête est toujours en cours pour déterminer ce qu'il s'est réellement passé et comment le jeune homme a procédé.

"Comment ce gentil et sage garçon, qui a un téléphone, qui peut appeler le médecins, les pompiers, la police, sa belle-famille, comment ce garçon, que rien ne prédestinait à ça qui n'a pas de double-personnalité, peut se lancer dans (la démarche de) déshabiller sa femme, la rhabiller en joggeuse, la transporter dans la nuit, sans éclairage, dans les bois, comment on peut en arriver à ça? Et lendemain faire sa matinée comme si de rien n'était", n'a cessé d'interroger Jean-Marc Florand. "C'est incompréhensible chez un gars comme lui", a-t-il ajouté.

Comportement ambivalent

Le comportement ambivalent de Jonathann Daval intrigue plus que jamais les proches du couple et les enquêteurs. Le jeune homme a en effet caché pendant trois mois la réalité avant de passer aux aveux, tout en jouant une image de "veuf éploré" lors de ses apparitions publiques.

Ainsi, le 5 novembre dernier, lors d’une marche blanche organisée à Gray qui avait réuni plusieurs milliers de personnes, il était apparu dévasté. Ses beaux-parents l’avaient alors soutenu moralement sans se douter de sa culpabilité. 

A.S.