L'autorisation des fouilles dans les transports parisiens reconduite par le préfet ce jeudi

Les policiers peuvent procéder à des fouilles dans les transports parisiens. - François Guillot - AFP
Pour la deuxième journée consécutive, la police est autorisée à procéder à des fouilles inopinées sur les passagers des transports en commun parisiens. La mesure adoptée mercredi par le préfet de police Michel Cadot a été reconduite pour la journée de jeudi.
Jusqu'à 22 heures, les officiers de police judiciaire sont ainsi autorisés à "contrôler l'identité de toute personne, quel que soit son comportement".
L'arrêté du préfet ajoute qu'ils peuvent également procéder "à l'inspection visuelle et la fouille des bagages ainsi qu'à la visite des véhicules circulant, arrêtés ou stationnant sur la voie publique ou dans les lieux accessibles au public, sur les lignes, stations, gares arrêts et couloirs des transports en commun de voyageurs par voie ferrée de Paris",
Une mesure qui ne peut excéder 24 heures
Une mesure prise en réaction à l'attentat du métro de Saint-Pétersbourg qui a fait 14 morts lundi. La préfecture de police justifie cette autorisation compte tenu "du niveau élevé de la menace terroriste" ainsi que de l'état d'urgence encore en vigueur jusqu'au 15 juillet au moins. Depuis l'attentat en Russie, le ministre de l'Intérieur avait déjà annoncé le renforcement de la sécurité dans les transports en commun d'Ile-de-France.
Cette autorisation confiée aux policiers, qui ne peut excéder vingt-quatre heures est reconductible. Ce dispositif, qui reste exceptionnel avait déjà été mis en place dans le cadre de l'état d'urgence en juillet dernier, lors de l'arrivée du Tour de France sur les Champs-Elysées.
Dans les transports en commun, les agents de la RATP ou de la SNCF sont de leur côté autorisés à procéder à l'inspection visuelle des bagages et à leur fouille avec le consentement du propriétaire.