BFMTV
Police-Justice

Kim Kardashian: l'or des bijoux fondu et les diamants retaillés

Selon nos informations, l'un des suspects interpellés a déclaré que les bijoux dérobés en octobre 2016 ont été transformés pour en faciliter la revente.

Devant les enquêteurs, les langues des suspects interpellés dans le cadre de l'affaire des bijoux de Kim Kardashian se délient. L'or qui compose ces pièces exceptionnelles aurait été fondu et les diamants retaillés afin qu'ils soient moins reconnaissables. Il y a donc peu de chances pour que la starlette retrouve en l'état la bague de fiançailles de quatre millions de dollars qu'elle s'était vu subtiliser en octobre 2016, alors qu'elle séjournait dans un hôtel particulier de la rue Tronchet dans le 8e arrondissement de Paris.

Modifier les bijoux pour permettre une revente

En braquant Kim Kardashian, les voleurs avaient réussi un très gros coup. Ils avaient emporté une bague et un coffret de bijoux pour un montant total de neuf millions d'euros, soit le plus important vol de bijoux commis sur un particulier en France depuis plus de 20 ans. 

Mais comment revendre des bijoux exceptionnels et donc reconnaissables entre mille? D'autant que les pierres comportent un numéro d'identification gravé au laser.

"Ils séparent la pierre du métal. D'un côté, ils vont fondre le métal et de l'autre, ils vont retailler les pierres normalement complètement, pour essayer de retirer tous les marquages ou modifier la forme. Car s'il y a une forme typique dans des bijoux assez exceptionnels, si une bague est 'coussin', ils vont peut-être la tailler en rond'", explique Jérôme Guillochon, président de la Fédération des bijoutiers joailliers.

Six suspects, dont le chef présumé du commando, ont été mis en examen et incarcérés vendredi, portant à dix le nombre de personnes mises en cause dans cette affaire.

Lors des perquisitions au domicile des suspects, les enquêteurs ont retrouvé presque 250.000 euros en liquide. Mais, par la voix de son avocat, l'un d'eux assure n'avoir pas eu le temps de percevoir sa part du butin. "Les policiers de la BRB ont été plus rapides que les receleurs éventuellement chargés de négocier les objets volés", constate Me Jean-Yves Liénard.

Les bijoux pourraient avoir été écoulés en Belgique, et notamment à Anvers. L'enquête a pu établir que deux des receleurs présumés s'étaient rendus dans la ville des diamantaires quelques jours seulement après le braquage.

D. N. avec Alexandra Gonzalez