Johnny Hallyday voulait "protéger Jade et Joy", même "au détriment de ses aînés"

Johnny et Laeticia Hallyday en Californie en 2017 - Chris Delmas-AFP
L'avocat de Johnny Hallyday sort du silence. Ardavan Amir-Aslani, qui défend depuis sept ans le couple Hallyday, assure dans un entretien à Paris Match à paraître ce jeudi que le chanteur avait la volonté d'organiser lui-même sa succession. Et ce, "de manière quasi-systématique depuis 2011", déclare sur BFMTV Caroline Mangez, la rédactrice en chef de l'hebdomadaire.
"Quitte à ce que ce soit au détriment des enfants aînés"
Selon elle, Ardavan Amir-Aslani "a constaté toutes ces années la préoccupation permanente de Johnny Hallyday de mettre à plat son patrimoine, dans un premier temps, et ensuite d'organiser cette succession".
"Il nous explique qu'à travers les différents testaments, sa volonté a toujours été la même: c'est-à-dire protéger Laeticia, Jade et Joy, quitte à ce que ce soit au détriment des enfants aînés", ajoute-t-elle.
Dans cette interview, Ardavan Amir-Aslani explique que "Johnny ne voulait pas que ses deux petites filles vivent ce qu'il avait vécu: l'indigence, l'abandon... Ce souci était très présent dans son esprit. Johnny voulait faire en sorte que sa vie soit simplifiée et sa succession organisée."
Johnny voyait son avocat sans Laeticia
Selon cet avocat, si Johnny a bel et bien voulu protéger Laeticia, il ne lui a pourtant pas donné la main sur son héritage. "Ce n'est pas elle qui va gérer ses fonds, c'est un trust qui a été confié à la Bank of America, qui elle-même désignera bientôt un de ses banquiers pour le gérer. Laeticia sera à la merci de ce trustee", détaille la rédactrice en chef de Paris Match.
Dans cet entretien, on apprend également que le rockeur et son avocat se voyaient régulièrement sans la présence Laeticia. Selon Caroline Mangez, l'épouse du chanteur avait "beaucoup de mal à entendre son mari parler de l'après, de sa disparition, ça la mettait en pleurs. Pour ces questions-là, Johnny avait demandé à son avocat de le voir plus régulièrement en tête-à-tête".
Un patrimoine "pas si considérable que cela"
Quant au patrimoine du chanteur, il ne serait "pas si considérable que cela", a nuancé Ardavan Amir-Aslani. "On a parlé de 100 millions, lui me dit que ce serait plutôt un tiers. Et il est pour partie constitué d'actifs immobiliers", indique Caroline Mangez.
Ce serait à partir de 2009, lorsque Johnny Hallyday est plongé trois semaines dans le coma après une opération ratée, que le chanteur aurait commencé à s'interroger sérieusement sur l'avenir. Et lors du crash du du vol MH370 de la Malaysia Airlines en 2014, "Johnny et Laeticia réalisent qu'ils peuvent mourir, ensemble, à deux (...) À ce moment-là, qu'adviendrait-il de Jade et Joy?"
Cette année-là, la star rédige donc son testament. Laeticia en écrit également un, "qui est le miroir de celui-ci au cas où elle disparaîtrait. Ils vont d'ailleurs à ce moment-là monter leur trust", détaille la rédactrice en chef.
"Prétendre que Laeticia lui a forcé la main est une aberration quand on connaît la détermination de Johnny. Lorsqu'il l'a informée qu'il allait prendre des dispositions testamentaires afin qu'elle soit bénéficiaire de son patrimoine dans l'intérêt de Jade et Joy, mineures, elle a décidé d'en faire autant de son côté", ajoute Ardavan Amir-Aslani.