"Je n'ai pas été violent": "Omar le Vieux" admet avoir pris part au braquage de Kim Kardashian mais nie être l'organisateur

Aomar Aït Khedache a été interrogé sur les faits ce lundi 19 mai. Il est l'un des deux seuls accusés à reconnaître sa participation au braquage de Kim Kardashian en 2016, mais il nie en revanche en être le "cerveau".

C'est désormais à l'aide d'une canne qu'il se déplace. Aomar Aït Khedache, accusé principal au procès du braquage de Kim Kardashian en 2016, a été entendu ce lundi matin au tribunal de Paris. Interrogé sur les faits, il admet avoir pris part au casse et être monté dans la chambre de l'influenceuse dans l'intention de lui voler ses bijoux, mais il nie en revanche en être l'organisateur, comme le pensent les enquêteurs.

Âgé de 68 ans, "Omar le Vieux" est aujourd'hui sourd et muet. C'est donc à l'aide d'un carnet qu'il répond aux questions qui lui sont posées, elles-mêmes s'affichant sur un écran en temps réel.

"Peur des représailles"

D'emblée, les questions tournent autour de la planification du braquage. À la cour, Aomar Aït Khedache indique qu'une connaissance qu'il appelle soit "Ben", soit "X", lui a proposé de participer au casse "un ou deux mois avant les faits". Il déclare ne pas vouloir donner son nom "par peur des représailles".

"Ce mystérieux commanditaire existe-t-il vraiment?", lance le président. "Oui, ce n'est pas une invention", écrit en retour l'accusé.

Sur son bloc-notes, Aomar Aït Khedache inscrit aussi que tous ses co-accusés, à l'exception de Yunice Abbas qui a aussi reconnu sa participation, n'ont pas pris part au braquage. Il affirme que c'est le fameux "X" qui est monté avec lui dans la chambre de Kim Kardashian.

"Je n'ai pas été violent"

À la barre, l'homme raconte encore qu'il n'avait aucune idée de l'identité de l'influenceuse, si ce n'est que son complice "X" lui avait dit qu'il s'agissait de "la femme d'un rappeur". "Je ne l'avais jamais vue. Je ne m'intéresse pas à la télé-réalité", indique-t-il.

"Omar le Vieux" reconnaît seulement qu'il savait que cette femme avait en sa possession une bague d'une grande valeur. "X a demandé la bague et madame Kardashian nous l’a donnée", précise-t-il ce lundi. "Et X l’a mis dans sa poche. C’est X qui ensuite a vidé la boîte à bijoux. Je tenais madame Kardashian pendant ce temps là."

Lors de son audition en tant que partie civile, le 13 mai dernier, Kim Kardashian avait évoqué l'homme qui l'avait ligotée en parlant d'une personne se voulant "rassurante" malgré tout. "J'ai eu l'impression que cet homme était un père de famille, dans sa façon de s'adresser à moi. Comme s'il voulait me protéger en me rassurant", avait-elle déclaré.

"Je n’ai pas été violent. Je n’ai jamais été violent, encore moins avec une femme", raconte à son tour Aomar Aït Khedache ce lundi.

La bague, comme la plupart des autres bijoux, n'a jamais été retrouvée malgré les investigations menées en ce sens. Aomar Aït Khedache affirme qu'il a touché 70.000 euros pour le braquage, mais n'avoir jamais su ce qu'il en était du bijou. "C'est Ben qui s'est occupé de ça. (...) Il ne me disait rien, et je n'ai pas posé de questions", explique-t-il.

L'audience doit se poursuivre ce lundi après-midi avec le témoignage d'une experte psychologue.

Mélanie Bertrand et Elisa Fernandez