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Police-Justice

Israéliens refoulés d'un parc de loisirs: le gérant mis en examen, un juge d'instruction saisi

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Le gérant d'un parc de loisirs de Porté-Puymorens (Pyrénées-Orientales), qui a refusé l'accès à un groupe de 150 jeunes Israéliens, a été mis en examen ce samedi 23 août. Il continue de nier que cela a un lien avec ses "convictions personnelles".

Le gérant du parc de loisirs Tyrovol dans les Pyrénées-Orientales, accusé d'avoir refusé l'accès à un groupe de 150 jeunes Israéliens, a été mis en examen ce samedi 23 août pour "discrimination fondée sur l'origine, l'ethnie ou la nationalité, refus d'un bien ou d'un service dans un lieu accueillant du public ou pour en interdire l'accès", a appris BFMTV auprès du parquet de Perpignan. Cette infraction est punie de 5 ans d’emprisonnement et de 75.000 € d’amende.

Laissé libre à l'issue de sa mise en examen, il lui est reproché d'avoir empêché ces jeunes, âgés de 8 à 16 ans, de venir dans son parc, évoquant selon plusieurs de ses interlocuteurs "ses convictions personnelles".

Un juge d’instruction est désormais en charge de la suite des investigations.

Le gérant réfute ces accusations

Le mis en cause, inconnu de la justice, nie les faits. Dans un premier temps, il a indiqué que les conditions météorologiques l'ont contraint à fermer son parc. Un message a d'ailleurs été publié sur les réseaux sociaux. "Suite au fort épisode orageux d’hier, nous devons fermer le parc demain, jeudi 21 août, afin de réaliser une inspection complète de nos installations", est-il écrit dans le message.

En garde à vue, le suspect évoque également un argument "technique et de sécurité". Il explique aux gendarmes avoir vécu l'an dernier une "mauvaise expérience" lors de la venue d'un groupe de jeunes Israéliens qui auraient eu "du mal à appliquer les consignes de sécurité du parc", du fait, selon lui, "de la barrière de la langue".

Il met donc en avant "sa peur de générer des troubles" en accueillant ces jeunes.

Le groupe avait effectué une réservation "de longue date", selon le parquet de Perpignan, auprès d'un tour-opérateur espagnol situé à Barcelone. C'est mercredi, la veille de sa venue, qu'il a été informé de l'impossibilité d'accéder au parc.

Boris Kharlamoff