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"Ce n'est pas notre conception de la République": Bruno Retailleau réagit après le refus d'entrée d'Israéliens à un parc de loisirs

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Le gérant d'un parc de loisirs dans les Pyrénées-Orientales a été placé en garde à vue pour "discrimination fondée sur la religion" après avoir refusé l'accès à un groupe de 150 jeunes vacanciers israéliens ce jeudi 21 août.

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a jugé "grave" vendredi 22 août le refus d'accès d'un groupe de 150 jeunes vacanciers israéliens à un parc d'activités de loisirs dans le sud des Pyrénées-Orientales.

Depuis la Martinique, où il est en déplacement, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a condamné sur BFMTV "une affaire grave" qui "s'inscrit depuis le 7 octobre 2023 dans un contexte où les actes antisémites sont en train d'exploser".

"Ce n'est pas notre conception de la République, ce n'est pas notre conception de la dignité humaine", a-t-il déclaré, rappelant qu'une enquête a été ouverte, avec une garde à vue du gérant du parc toujours en cours.

"On ne peut rien laisser passer"

Le gérant avait refusé l'accès à son établissement aux jeunes "en raison de 'convictions personnelles'", et a été placé en garde à vue pour "discrimination fondée sur la religion dans le cadre de l'offre ou de la fourniture d'un bien ou d'un service", avait indiqué le parquet de Perpignan.

"J'espère que la justice sera très ferme. On ne peut rien laisser passer", a ajouté Bruno Retailleau, jugeant que "les actes antisémites sont en train d'exploser".

Selon les derniers chiffres fournis par le ministère de l'Intérieur, entre janvier et mai 2025, un total de 504 actes antisémites ont été recensés (dont 323 atteintes aux personnes). C'est une baisse de 24% sur un an, mais un doublement (+134%) par rapport à la même période de 2023.

Cette affaire est intervenue dans un contexte de montée des tensions entre la France et Israël, deux jours après la passe d'armes entre l'Élysée et le président israélien Benjamin Netanyahu, qui a accusé Emmanuel Macron "d'alimenter le feu antisémite" en France avec son intention de reconnaître l'État palestinien.

F.R. avec AFP