Barrière de la langue, sécurité... Comment le gérant du parc de loisirs justifie son choix d'avoir refusé l'accès à un groupe de jeunes Israéliens

Le gérant d'un parc de loisirs dans les Pyrénées-Orientales a été placé en garde à vue pour "discrimination fondée sur la religion" après avoir refusé l'accès à un groupe de 150 jeunes vacanciers israéliens ce jeudi 21 août. - BFMTV
150 jeunes de nationalité israélienne et âgés entre 8 et 16 ans ont été refusés d'un parc de loisirs situé à Porté-Puymorens dans les Pyrénées-Orientales, ce jeudi 21 août. Placé en garde à vue pour "discrimination fondée sur la religion", le gérant des lieux à évoquer face aux enquêteurs un argument "technique et de sécurité", a appris BFMTV, auprès de sources concordantes.
L'homme a expliqué aux gendarmes avoir vécu l'an dernier une "mauvaise expérience" lors de la venue d'un groupe de jeunes Israéliens qui auraient eu "du mal à appliquer les consignes de sécurité du parc", du fait, selon lui, "de la barrière de la langue". En garde à vue, il avance "sa peur de générer des troubles" en accueillant ces jeunes.
Une nouvelle version avancée
D'après le parquet de Perpignan, le gérant aurait évoqué auprès de plusieurs interlocuteurs "ses convictions personnelles" pour expliquer sa décision, invitant ses employés à faire valoir leur droit de retrait.
Une version que l'intéressé a nié en garde à vue, avançant dans un premier temps les conditions météorologiques l'avaient poussé à fermer le parc. "Suite au fort épisode orageux d’hier, nous devons fermer le parc demain, jeudi 21 août, afin de réaliser une inspection complète de nos installations", est-il ainsi indiqué dans un message publié la veille sur les réseaux sociaux du parc de loisirs.
Depuis la Martinique, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a de son côté condamné "une affaire grave" qui "s'inscrit depuis le 7 octobre 2023 dans un contexte où les actes antisémites sont en train d'exploser".
"Ce n'est pas notre conception de la République, de la dignité humaine", abonde-t-il disant espérer une réponse "très ferme de la justice" si les faits étaient avérés. "On ne peut rien laisser passer", assure le ministre.