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Police-Justice

Incendie à Aubervilliers: l'immeuble n'avait pas d'autorisation de logement

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Après l'incendie d'un immeuble dimanche qui a fait sept blessés graves, la maire d'Aubervilliers a dénoncé le manque de moyens pour lutter contre les marchands de sommeil.

Alors que sept personnes, dont cinq enfants, sont toujours ce lundi dans un état grave après l'incendie d'un immeuble dimanche à Aubervilliers, la maire de cette commune de Seine-Saint-Denis a dénoncé un logement illégal.

Selon Meriem Derkaoui, l'immeuble qui a pris feu était en réalité un commerce qui faisait office d'habitation. Il ne bénéficiait "d'aucune autorisation d'occupation en tant que logement".

"J'en appelle au gouvernement"

L'élue PCF a également dénoncé le manque de moyens pour lutter contre les marchands de sommeil et sollicité l'aide de l'État. "J'en appelle au gouvernement aujourd'hui" après "les mots de compassion du ministre de l'Intérieur", a déclaré Meriem Derkaoui lors d'une conférence de presse.

"Ce n'est plus tolérable d'attendre des années et des années pour avoir des moyens financiers quand nous travaillons contre les marchands de sommeil, contre l'exploitation inhumaine de familles, d'enfants, de femmes."

"On ne peut plus continuer ainsi"

La maire a ainsi pointé "la baisse des dotations de fonctionnement" ne lui permettant pas de renforcer suffisamment les services de sa commune qui se battent contre "l'occupation illégale, irrégulière".

"Il faut se mettre autour d'une table pour rénover ces quartiers, pour donner des moyens, pour renforcer les équipes. On ne peut plus continuer ainsi, on ne peut plus laisser des êtres humains à la merci de l'exploitation des marchands de sommeil."

Meriem Derkaoui a par ailleurs tenu à rendre hommage aux secours. "Une équipe de la police a dû intervenir presque à mains nues." Elle a également salué "le courage et l'efficacité" des pompiers. "Ils ont tout fait et beaucoup de vie ont été sauvées", a-t-elle ajouté.

C.H.A.