"Il avait un comportement violent": un ami du suspect de Nogent dresse le portrait de l'adolescent

Benjamin "n'a pas les mots pour dire" pourquoi son ancien camarade du collège Françoise-Dolto "a fait ça". Ce mardi 10 juin, un élève de 14 ans a tué à coups de couteau Mélanie G., surveillante de cet établissement de Haute-Marne. Il se trouvait toujours en garde à vue ce mercredi après-midi, la mesure ayant été prolongée de 24 heures dans la journée.
Si le collégien s'en est pris à Mélanie G., c'est "peut-être parce qu'il a eu une réflexion", avance Benjamin, qui connaît le suspect depuis la sixième. "Ça ne lui a pas plu et il est passé à l'acte." Lors d'une conférence de presse, le procureur de la République de Chaumont, Denis Devallois, a expliqué que l'adolescent "a voulu s'en prendre à une surveillante, sans cibler en particulier l'une d'entre elles".
"Il indique avoir agi ainsi car il ne supportait plus le comportement des surveillantes en général qui auraient eu, selon lui, une attitude différente selon les élèves", a poursuivi le procureur. "Il ne ciblait pas particulièrement la victime".
"Je m'en méfiais"
Pour décrire le lien qui l'unissait avec le suspect, Benjamin évoque "une forme d'amitié". "Mais pas plus que ça, parce que je m'en méfiais", précise-t-il, décrivant le collégien comme étant "des fois un peu insolent".
"Les profs lui disaient: 'Arrête de parler'. (Il répondait) 'oui oui', mais il continuait, il s'en foutait. C'est un peu comme si on parlait à un mur", poursuit-il, ajoutant que le collégien avait également un "comportement violent". Selon lui, "c'est ce qui explique les deux sanctions qu'il a eues."
"On m'avait dit (..) que c'était un 'cinglé' parce qu'il avait étranglé un (élève de) sixième", continue Benjamin. "Il avait mis un coup de poing dans la figure à un camarade aussi.
D'après le procureur de la République de Chaumont, Denis Devallois, le collégien avait bien fait l'objet de "deux sanctions disciplinaires en novembre et décembre 2024, une pour avoir porté des coups de poing à un camarade de classe, une autre pour avoir frappé un élève de sixième".
"Depuis, aucun nouvel incident n'était intervenu dans l'établissement", a précisé le procureur durant sa conférence de presse.