Fusillade à Nîmes fin juin: deux suspects mis en examen et écroués

Deux suspects ont été mis en examen et écroués ce dimanche 20 juillet, à la suite de la fusillade du 27 juin à Nîmes sur fond de narcotrafic, dans laquelle six personnes avaient été blessées dont quatre mineurs, a annoncé le parquet.

Les deux individus, interpellés le 16 juillet, ont été "mis en examen des chefs de tentative de meurtres en bande organisée, détention d'arme en réunion, participation à une association de malfaiteurs, détérioration par moyen dangereux en bande organisée pour les personnes, outre des délits connexes", indique la procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac dans un communiqué.

Vendredi 27 juin, en début de soirée, des tirs avaient eu lieu sur une place du quartier sensible de Valdegour, blessant six personnes âgées de 15 à 20 ans, dont deux gravement avec un pronostic vital un temps engagé.

Des témoins avaient fait état de tirs en rafale par des individus arrivés et repartis en véhicule. Et très rapidement il apparaissait que certaines des victimes étaient vraisemblablement "totalement étrangères à des règlements de comptes sur fond de trafic de stupéfiants", rappelle dimanche la procureure.

Un couvre-feu pour les moins de 16 ans

Selon le parquet, au moins un tireur muni d'une arme longue avait ouvert le feu sur un groupe d'une dizaine d'individus réunis sur cette place et dans les minutes suivantes, une vidéo du tireur vêtu de noir regagnant un véhicule était interceptée sur les réseaux sociaux.

Gangréné par le narcotrafic, le quartier Valdegour, aussi nommé Zup nord, est adjacent à Pissevin, la Zup sud. Ils sont tous deux le théâtre de fusillades sanglantes ces derniers mois.

D'ailleurs, après une succession d'actes criminels, la Ville de Nîmes a décidé de l'instauration dès lundi soir d'un couvre-feu pour les mineurs de moins de 16 ans. Le préfet va lui renforcer les moyens policiers et notamment côté enquêteurs qui sont désormais "secondés dans leurs investigations par des renforts nationaux de l'Unité nationale d'investigations", précise encore la procureure.

S.C avec AFP