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Police-Justice

Florence Cassez : assez forte pour se reconstruire ?

Florence Cassez lors de sa conférence de presse jeudi 24 janvier, à son arrivée à Paris.

Florence Cassez lors de sa conférence de presse jeudi 24 janvier, à son arrivée à Paris. - -

Florence Cassez est rentrée en France jeudi, après avoir passé sept ans en prison au Mexique. Comment peut-elle, après une telle expérience, reprendre le cours de sa vie ?

"J'ai tellement de choses à faire, mais je ne sais pas par quoi commencer". Lors de la conférence de presse qu'elle a donnée à son arrivée à Paris, Florence Cassez a brièvement évoqué sa vie future, indiquant qu'elle voulait peindre, et "pourquoi pas" écrire un livre. "Je veux vivre, être heureuse, profiter".

Comment, après sept ans de détention au Mexique, la Française peut-elle se reconstuire et retrouver une vie normale ? Le psychiatre Gérard Lopez, président-fondateur de l'Institut de victimologie et spécialiste de psychotraumatologie, nous donne des pistes.

"Se faire oublier"

Pour Gérard Lopez, "l'intelligence pour elle, ce serait de faire un livre, de gagner de l'argent, et de se faire oublier". Le psychiatre souligne en effet que la jeune femme, "accueillie comme une désse" pourrait connaître ensuite des troubles psychologiques.

"Elle va avoir une période d'euphorie, indique Gérad Lopez. Et en fonction de ce qu'elle a vécu ou pas, si elle a vécu des moments traumatiques en prison, il est possible qu'elle présente des troubles psychologiques". Florence Cassez pourrait ainsi revivre en pensées, en images, en cauchemars les moments difficiles qu'elle a pu vivre au Mexique.

Florence Cassez l'a d'ailleurs souligné lors de sa conférence de presse : "je vais devoir vivre avec, la page ne sera jamais complètement tournée".

Être bien entourée

Florence Cassez pourrait ainsi "présenter une petite phase de dépression" même si, comme le pense Gérard Lopez, elle semble "bien construite", et bien entourée, notamment par des parents particulièrement "bien-traitant" et libéraux, dans la mesure où ils souhaitent qu'elle vive sa vie. "On peut espérer qu'elle a été bien construite pendant l'enfance" et donc que ses troubles seront bien moins importants que si elle a eu une enfance difficile.

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En revanche, "anonyme, elle ne le sera plus jamais, analyse Gérard Lopez, mais qu'elle vive sa vie sans être sans arrêt sollicitée."

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Magali Rangin