Le premier jour de liberté de Florence Cassez

De l’aéroport de Mexico à sa première conférence de presse, ce jeudi 24 janvier aura été la première journée de liberté de Florence Cassez. Retour sur des retrouvailles émouvantes avec la France.

Tout est allé très vite. A peine connue la décision de la Cour suprême d’annuler la condamnation de Florence Cassez, la Française de 38 ans a été conduite à l’aéroport de Mexico, où elle a pris un avion pour Paris.

C’est une femme radieuse qui est arrivée sur le tarmac de l’aéroport de Roissy, accueillie par sa famille. Récit d'une première journée riche en émotions.

Dans l'avion, elle "irradiait de bonheur"

A peine libérée, Florence Cassez monte dans l’avion qui la ramène en France. Pauline Revenaz, une journaliste de BFMTV a pu embarquer avec elle dans l’appareil. Elle décrit une jeune femme qui "irradie de bonheur", et "commence tout juste à réaliser" ce qui lui arrive. Récit d’un vol très particulier.

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Premiers pas en France

Arrivée à l’aéroport Charles de Gaulle, Florence Cassez est rayonnante. Elle salue les membres de son comité de soutien, distribue les sourires, serre des mains.

Dans le bus qui la ramène dans les locaux de l'aéroport Charles de Gaulle, elle est accueillie par sa mère puis par son frère Sébastien, qu’elle serre dans ses bras avec émotion. A ses côtés également, son avocat Frank Berton et le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.

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La conférence de presse

C'est dans le pavillon de l'aéroport de Roissy que Florence Cassez s'exprime officiellement pour la première fois, entourée de Laurent Fabius et de Frank Berton. "L'avion a atterri et moi je n'ai toujours pas atterri. Je suis encore dans le ciel", explique-t-elle en préambule, émue mais la voix ferme.

La jeune femme remercie pour le soutien qu'elle a reçu. Elle revient sur sa captivité, évoquant malgré les moments de découragement, la certitude inébranlable que son innocence serait reconnue. Elle se dit "très sereine", sourit. Le pavillon est plein à craquer. Près de 200 personnes sont suspendues à ses paroles.

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Réactions mitigées au Mexique

Si en France on se félicite de la libération de Florence Cassez, au Mexique les réactions sont moins positives.

Dans les médias locaux, l'image d'une femme circule. Veuve d’une victime présumée de l’ex-petit ami de Florence Cassez, elle hurle devant les caméras : "Nous avons vécu ce calvaire pendant plus de trois mois. J’étais enceinte lorsqu’ils m’ont envoyé une oreille de mon mari. Ils croient quoi ? Que c’est juste que cette femme horrible soit libre ?" La presse aussi évoque "des doutes". Si elle a évolué en sept ans, l'opinion mexicaine est loin d'être unanime.

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Et maintenant ?

Que va-t-il se passer désormais pour Florence Cassez ? Accusée de complicité de kidnapping, est-elle définitivement innocentée ? La résolution adoptée par la Cour suprême mexicaine ne semble pas préciser son innocence.

Des zones d'ombres subsistent sur l'affaire. Désormais, Florence Cassez est libre de s’exprimer ou pas sur l’affaire. Elle répondra aux questions de Jean-Jacques Bourdin vendredi à 8h30. Pour l'heure, c'est sa famille qui s'est exprimée à sa place, notamment sur son compagnon.

Quant à ses projets personnels, ce sont ceux d'une jeune femme qui doit désormais tout recommencer :"vivre", "chercher du travail", et "profiter".

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Ariane Kujawski