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Police-Justice

Enseignante tuée à Saint-Jean-de-Luz: le suspect "accessible à une responsabilité pénale"

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Le ministère public va demander le placement en détention provisoire du suspect, accusé d'avoir poignardé sa professeure d'espagnol en plein cours.

Quelles suites judiciaires pour le lycéen suspecté d'avoir poignardé sa professeure d'espagnol? Jérôme Bourrier, procureur de la République de Bayonne, a donné ce jeudi après-midi une conférence de presse au lendemain du meurtre de cette enseignante de 52 ans dans son établissement de Saint-Jean-de-Luz.

Tandis que le parquet avait lancé dans la foulée du drame une enquête sous le chef d'assassinat, le magistrat a confirmé retenir à ce stade le caractère prémédité du geste. Jérôme Bourrier a indiqué qu'il allait ouvrir "une information judiciaire sous la qualification de meurtre avec préméditation" et ce, dès vendredi.

Le ministère public a ajouté qu'il demanderait le placement en détention provisoire du suspect.

De l'anxiété mais pas de maladie mentale décelée

La question de l'état psychiatrique de l'adolescent - et donc de sa capacité à répondre de ses actes - était au centre des premiers examens médicaux psychologiques et des investigations.

Le procureur de la République a posé que durant sa garde à vue "le mis en cause a fait état d'une petite voix qui lui parle, un être qu'il décrit comme égoïste, manipulateur, égocentrique, qui l'incite à faire le mal et lui aurait suggéré la veille de commettre un assassinat".

S'appuyant sur les conclusions du psychiatre qui s'est entretenu avec le suspect, Jérôme Bourrier a toutefois tranché: "Cet adolescent apparaît accessible à une responsabilité pénale".

L'expert mandaté "ne retrouve en l'état aucune maladie mentale de type schizophrénie, mélancolie ou retard mental, ni aucune décompensation psychiatrique aiguë", a justifié le magistrat qui a en revanche fait état d'"une forme d'anxiété réactionnelle pouvant perturber son discernement", et d'"éléments de dépression".

L'adolescent était suivi par un médecin psychiatre, a également noté le procureur de la République.

Robin Verner
Robin Verner Journaliste BFMTV