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Enseignante tuée à Saint-Jean-de-Luz: le suspect a dit être dirigé par une "petite voix"

Le procureur de la République de Bayonne, Jérome Bourrier, tient une conférence de presse le 23 février 2023, au lendemain de la mort d'une professeure d'espagnol, poignardée par un élève dans son établissement de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques).

Le procureur de la République de Bayonne, Jérome Bourrier, tient une conférence de presse le 23 février 2023, au lendemain de la mort d'une professeure d'espagnol, poignardée par un élève dans son établissement de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques). - BFMTV

Une minute de silence a été observée dans tous les établissements scolaires du pays à 15 heures, au lendemain de la mort d'une professeure d'espagnol, poignardée dans sa classe par l'un de ses élèves du lycée Saint-Thomas d'Aquin.

L'ESSENTIEL

  • Une enseignante d'espagnol de 52 ans a été tuée ce mercredi par un de ses élèves au lycée Saint-Thomas-d'Acquin à Saint-Jean-de-Luz. Lire l'article
  • L'élève de 16 ans a été interpellé par les forces de l'ordre et placé en garde à vue. Il dit avoir entendu des voix, une enquête a été ouverte. Lire l'article
  • Une minute de silence sera respectée demain dans tous les établissements scolaires du pays à 15 heures, ce jeudi. Lire l'article

Ce direct est terminé

Le procureur de la République de Bayonne a fait le point sur l'enquête aujourd'hui, en revenant notamment sur l'état de santé mentale du suspect. Selon lui, il ne souffre d'aucune "maladie mentale de type schizophrénie, mélancolie ou retard".

Sa garde à vue doit se terminer demain.

Pap Ndiaye évoque un "traumatisme qui marque l'ensemble de la communauté éducative nationale"

"J'ai entendu parler de cet évément atroce aujourd'hui et certainement demain", déclare Pap Ndiaye lors d'un déplacement à Albertville, en Savoie, au lendemain de l'assassinat d'une enseignante à Saint-Jean-de-Luz.

"C'est un traumatisme qui marque l'ensemble de la communauté éducative nationale", affirme-t-il.

"Nous sommes dans le temps de l’émotion encore, du recueillement, de l’hommage et du soin pour les équipes et des élèves qui ont été directement touchés", ajoute-t-il, alors qu'il a participé ce jeudi à une minute de silence en hommage à la professeure.

Le placement en détention de l'élève demandé par le parquet

Le parquet va demander son "placement en détention provisoire", a annoncé jeudi le procureur de la République de Bayonne, au sujet de l'adolescent suspecté du meurtre. Il a ajouté qu'il allait ouvrir vendredi "une information judiciaire sous la qualification de meurtre avec préméditation".

"Aucune maladie mentale de type schizophrénie, mélancolie ou retard mental"

L'examen psychiatrique mené sur l'élève suspecté d'avoir poignardé une professeure "révèle des traits de personnalité anxieuse, une forme d'anxiété réactionnelle pouvant perturber son discernement" a expliqué ce jeudi le procureur de Bayonne. Néanmoins l'expert mandaté "ne retrouve en l'état aucune maladie mentale de type schizophrénie, mélancolie ou retard mental, ni aucune décompensation psychiatrique aigue".

Il décrit toutefois "des éléments de dépression" chez l'adolescent. "Cet ado apparait accessible à une responsabilité pénale" sous réserve des expertises complémentaires approfondies qui seront pratiquées.

L'adolescent suspect inconnu des services judiciaires auparavant

L'adolescent suspecté du meurtre de l'enseignante à Saint-Jean-de-Luz "était suivi par un médecin psychiatre", il avait réalisé au mois d'octobre 2022 une tentative de suicide médicamenteuse et faisait l'objet d'une prescription d'antidépresseurs, a expliqué le procureur de Bayonne ce jeudi.

Il était "jusqu'à ce jour inconnu de l'autorité judiciaire sur le plan pénal mais également en matière d'assistance éducative, et inconnu aussi des services de l'aide sociale à l'enfance".

Le suspect a évoqué "une petite voix" qui lui a "suggéré de commettre un assassinat"

"Durant sa garde à vue, le mis en cause a fait état d'une petite voix qui lui parle, un être qu'il décrit comme égoïste, manipulateur, égocentrique, qui l'incite à faire le mal et lui aurait suggéré la veille de commettre un assassinat", a déclaré le procureur de Bayonne.

"J'ai ruiné ma vie tout est fini", aurait déclaré l'élève mis en cause après l'attaque

Après avoir poignardé la professeure, l'élève "mis en cause est alors resté debout, comme sidéré, et les élèves présents dans la classe ont pris la fuite en courant", a raconté ce jeudi le procureur de Bayonne.

"Il est entré dans la salle de classe voisine et à ce moment-là sont intervenus deux professeurs qui lui ont demandé de lacher son arme, ce qu'il a fait en déposant le couteau au sol. Ils l'ont apaisé, maitrisé, et à ce moment là ce garçon aurait déclaré 'j'ai ruiné ma vie, tout est fini'."

Il a fait état de ce que quelqu'un aurait "pris possession de son corps".

Le récit de l'attaque à l'arme blanche de la professeure

Après des auditions de témoins, le procureur déclare avoir une "vision assez claire et objective du déroulement des faits". Mercredi à 9h45 pendant un cours d'espagnol, alors que l'enseignante se trouvait debout au tableau, "un élève s'est levé s'est saisi d'un rouleau de sopalin, s'est approché de la porte de la classe qu'il a vérouillée, il s'est ensuite dirigé vers son prof d'espagnol en sortant de son sopalin un couteau de cuisine avec une lame de 18 cm, et en s'approchant d'elle lui a porté un coup en levant la main droite au-dessus de la tête".

La professeure a été touché dans le haut de la poitrine, par un geste décrit par certains témoins comme "rapide", "fluide", "sans hésitation".

Le procureur parle de "drame absolu"

Le procureur de Bayonne Jérôme Bourrier a qualifié le meurtre de la professeure Agnès Lassalle jeudi de "drame absolu" qui a suscité "une émotion considérable et appelle une responsabilité de tous dans l'expression et sa modération". Il parle d'une "professeure extrêmement investie dans son établissement, unanimement appréciée, aimé de ses collègues et des élèves".

Les personnels de l'Éducation nationale "atterrés par ce qu'il s'est passé"

La minute de silence était "quelque chose d'indispensable" a assuré sur BFMTV Maxime Reppert, secrétaire national du syndicat national des écoles, collèges et lycées (SNALC). "Nous sommes tous, les personnels de l'éducation nationale, atterrés par ce qu'il s'est passé (...) Il est difficile de se dire qu'une de nos collègues a été tuée par un élève".

"On ne peut pas empêcher un acte isolé comme celui-là" mais il faut "prendre des mesures pour sécuriser" élèves et professeurs, ajoute-t-il, dénonçant les failles du système de l'éducation nationale.

La minute de silence pour la professeure tuée commence

Le ministre de l'Éducation a lancé à 15h une minute de silence pour la professeure tuée à l'arme blanche par un élève à Saint-Jean-de-Luz mercredi. Elle a été suivie dans les établissements secondaires de France qui ne sont pas en congés pour honorer la mémoire d'Agnès Lassalle, professeure d'espagnol poignardée par un élève mercredi dans sa classe à Saint-Jean-de-Luz.

"C'est le temps du recueillement, de l'émotion, de la solidarité" déclare Pap Ndiaye

Aujourd'hui, "c'est le temps du recueillement, de l'émotion, de la solidarité également pour cette professeures disparue", a déclaré le ministre de l'Éducation Pap Ndiaye ce jeudi. "Nos pensées vont vers elle et sa famille, ses élèves, ses collègues, toutes celles et ceux qu'elle connaissait et qui l'entourait".

Le ministre de l'Éducation a décrit une "professeure très dévouée qui consacrait l'essentiel de son temps aux élèves".

Une minute de silence à 15h dans les établissements scolaires

Une minute de silence doit être honorée à 15h dans l'ensemble des établissements secondaires de France qui ne sont pas actuellement en congés.

Sur place, à Saint-Jean-de-Luz, les élèves du collège-lycée Saint-Thomas d'Aquin sont arrivés ce matin avec des bouquets de fleurs ou des roses blanches pour rendre hommage à leur professeure. Beaucoup ont été accompagnés par leurs parents jusqu'à l'entrée de l'établissement privé ou déposés en voiture sur le parking.

Le suspect dit avoir entendu des voix

Placé en garde à vue depuis mercredi, l'adolescent soupçonné d'avoir poignardé la professeure a dit aux policiers qu'il avait entendu, à plusieurs reprises, des voix lui disant que l'enseignante "incarnait le mal", a appris BFMTV de source proche de l'enquête.

L'adolescent, âgé de 16 ans, souffre de "troubles psychiatriques avérés", avait précisé ce jeudi matin à BFMTV une source proche de l'enquête.

"C'est plutôt vers des troubles de nature psychiatriques que l'on s'oriente mais je ne veux pas conclure avant que l'enquête ait précisé tout cela", a confirmé lors d'un point presse en fin de matinée le ministre de l'Éducation Pap Ndiaye.

Une conférence de presse cet après-midi

Bonjour à tous et bienvenue dans ce direct consacré à l'enquête autour de la mort d'une professeur d'espagnol du collège-lycée Saint-Thomas d'Aquin de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques), poignardée mercredi par l'un de ses élèves.

Le procureur de la République de Bayonne doit tenir une conférence de presse autour de 15 heures, à suivre en direct sur BFMTV.

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