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Enseignante tuée: le lycéen mis en cause souffre de "troubles psychiatriques avérés"

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Une professeure d'espagnol a été poignardée à mort en plein cours par un élève mercredi, dans un établissement privé catholique de Saint-Jean-de-Luz. Le lycéen, actuellement en garde à vue, décrit comme un étudiant discret et sans histoires, souffre de "troubles psychiatriques avérés".

Il s'est levé "sans rien dire". En plein cours d'espagnol au collège-lycée privé catholique Saint-Thomas d'Aquin mercredi, un adolescent de 16 ans est allé verrouiller la porte de la salle de classe, avant de poignarder sa professeure avec un couteau long d'une dizaine de centimètres. L'élève s'est ensuite réfugié dans une autre salle, où il a donné, calmement, son arme au professeur présent, avant d'être interpellé par les forces de l'ordre.

L'enseignante, âgée de 52 ans, touchée au sternum et en arrêt cardio-respiratoire, n'a pu être ranimée par les secours. Une enquête pour "assassinat" a été ouverte, et l'adolescent est actuellement en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Bayonne. Cette garde à vue devra notamment déterminer les raisons du passage à l'acte de l'adolescent.

Poussé à l'acte par des "voix"

Après les faits, l'adolescent a confié avoir été poussé à l'acte par des "voix". Selon une source proche de l'enquête à BFMTV, il souffre de "troubles psychiatriques avérés". "C'est plutôt vers des troubles de nature psychiatriques que l'on s'oriente mais je ne veux pas conclure avant que l'enquête ait précisé tout cela", a déclaré ce jeudi le ministre de l'Éducation Pap Ndiaye, depuis un déplacement en Savoie.

Selon nos informations, rien dans le dossier scolaire de l'élève au collège n'indiquait qu'il avait des problèmes psychiatriques. Il bénéficiait d'un PAP, un plan d'accompagnement personnalisé, pour des problèmes d'écriture, qui était suivi au lycée. Il ne faisait pas l'objet d'un accompagnement pour les élèves en situation de handicap (AESH).

Ce dernier venait de fêter ses 16 ans, en janvier Inconnu des services de police, il ne faisait l'objet d'aucune mention au Taj, le traitement d'antécédents judiciaires.

"À ma connaissance il n'y avait pas de circonstances ou de signalement particulier" concernant l'élève de seconde, avait confirmé mercredi Pap Ndiaye, qui s'était rendu sur place.

Un adolescent décrit comme discret

L'auteur présumé, qui avait obtenu l'année dernière son brevet avec une mention "très bien", était scolarisé en troisième dans un collège public de la ville basque, avant de rejoindre le collège-lycée Saint-Thomas d'Aquin.

L'adolescent est décrit, selon les premiers témoignages d'élèves qui l'ont cotoyé, comme discret, sans histoires et sans altercations particulières avec les enseignants. Il évoluait au sein d'une petite bande d'amis, qui se tenait un peu à l'écart des autres élèves.

"Je ne connais pas vraiment ce garçon, on est juste en cours d'espagnol ensemble mais il n'y avait jamais eu de problème entre lui et la professeure en classe", a expliqué une témoin de la scène, Inès, devant la presse.

Son état de santé a été jugé compatible avec le régime de la garde à vue, qui a d'ailleurs été prolongé de 24 heures ce jeudi matin par le procureur, indique une source proche de l'enquête à BFMTV. Étant donné que le jeune est mineur, il peut être assisté par l'un de ses parents.

Alexandra Gonzalez avec Fanny Rocher