"Elle a toujours été bienveillante": l'enseignante tuée à Saint-Jean-de-Luz était très appréciée de ses anciens élèves

Une professeure d'espagnol de 52 ans a été mortellement poignardée mercredi dans son lycée. Au micro de BFMTV, plusieurs de ses anciens élèves saluent sa mémoire.

Elle a été leur professeure d'espagnol pendant quelques mois ou plusieurs années. Et a été tuée ce mercredi par un lycéen dans sa classe du collège-lycée privé catholique Saint-Thomas-d'Aquin, à Saint-Jean-de-Luc, dans les Pyrénées-Atlantiques. Depuis mercredi midi, l'émotion règne au sein de la communauté éducative. Une minute de silence doit être observée ce jeudi à 15h dans tous les établissements scolaires du pays.

Les anciens du lycée Saint-Thomas d'Aquin sont aussi sous le choc. Tous ceux que BFMTV a pu interviewer ses dernières heures rendent hommage à une femme "juste" et "sympathique" lors de ses cours.

"C'est le souvenir qu'on en garde, [une enseignante] avec qui il n'y avait pas de problème", raconte ainsi Michel, qui a suivi les cours d'espagnol de la professeure en classe de quatrième et de cinquième.

"C'était une professeure assez exigeante, assez dure dans le travail, mais assez juste", témoigne-t-il. "Elle était exigeante sur les mots mais c’était dans la bonne humeur, la bonne ambiance", ajoute Matiss Vimeux, qui a eu l'enseignante en classe de quatrième.

"Elle a toujours été bienveillante", abonde Mathis. "Quand elle entrait en cours, elle souriait, elle était toujours souriante, contente d’être avec nous", se souvient de son côté Matiss Vimeux.

"On a tous le même souvenir d'elle"

"Je m'entendais très bien avec elle", témoigne aussi Hugo. "Elle était très gentille, très pédagogue, elle prenait le temps", explique-t-il.

"Depuis ce matin, on s'appelle tous, tout ceux avec qui j'étais en classe et on a tous le même souvenir d'elle, c'était vraiment une professeure très calme, très douce et très gentille", dit Hugo auprès de BFMTV.

"Honnêtement, c’était vraiment une bonne prof, j’ai que de bons souvenirs avec elle et je ne comprends pas que quelqu’un puisse lui en vouloir, et l’ai tué", témoigne auprès du Parisien un autre ancien élève, dont le nom n'a pas été communiqué par le quotidien.

"À l'écoute des enfants et de leurs difficultés"

"On est un peu choqués, c'est un collège-lycée où il ne se passe pas grand-chose d'habitude", explique Michel. "La pédagogie de cette école consiste à s'attarder sur les élèves. C'est un vrai lien qui se tisse avec tous les enseignants", dit-il.

"C'était une très bonne professeure, très investie pour ses élèves, qui voulait nous pousser vers le haut et nous faire réussir", confirme Matiss Vimeux, qui décrit une "ville et un lycée tranquille", où des "liens puissants" se créaient entre les enseignants et les élèves.

La victime enseignait dans cet établissement depuis 1997. Selon Maider Arosteguy, la maire de Biarritz, dont les deux enfants ont été dans la classe de la professeure, cette dernière était "très accessible pour les parents et à l'écoute des enfants et de leurs difficultés."

Le meurtrier, un adolescent de 16 ans, a été arrêté par la police et placé en garde à vue. Une enquête a été ouverte pour assassinat.

Dans tous les établissements du pays ce jeudi, à 15 heures, une minute de silence sera observée en hommage à l'enseignante tuée au lycée Saint-Thomas d'Aquin, a annoncé le ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye.

AG