Emmanuel Macron va créer un musée-mémorial pour les victimes du terrorisme

Illustration - Bertrand GUAY / AFP
Emmanuel Macron a annoncé ce mercredi, lors de la cérémonie annuelle d'hommage aux victimes du terrorisme, la mise en chantier d'un musée-mémorial ainsi qu'une amélioration de la prise en charge des victimes.
Accompagné de son épouse, le chef de l'État a assisté mercredi après-midi aux Invalides à cette 19e cérémonie, organisée par l'Association française des victimes du terrorisme et la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs.
"Je souhaite qu'un musée-mémorial soit créé et que sa préfiguration soit lancée sans attendre", a-t-il déclaré devant un parterre de représentants des victimes, plusieurs ministres ainsi que des personnalités comme Nicolas Sarkozy et Jean-Luc Mélenchon. Depuis 21 ans que sont commémorées les victimes, "nous ne nous habituerons pas", a-t-il lancé.
Création du CNRR
Il a aussi annoncé la création d'ici la fin de l'année d'un "Centre national de ressources et de résilience (CNRR)", chargé d'améliorer la prise en charge des victimes quelle que soit l'origine du traumatisme.
Le CNRR sera localisé dans un centre hospitalo-universitaire, au sein de l'une des dix unités spécialisées dans la prise en charge du psycho-trauma, dont la création a été décidée dans le cadre du plan de lutte contre les violences sexuelles et sexistes, a précisé la présidence.
Le président de la République a aussi annoncé le renforcement de la prise en charge des victimes françaises à l'étranger, notamment pour leurs frais de déplacement lorsque les victimes souhaitent assister au procès à l'étranger.
Jour de commémoration
Emmanuel Macron a enfin annoncé la création d'une "commémoration, hommage de la nation aux victimes du terrorisme", dont la date fera l'objet d'une concertation avec les associations.
Plusieurs de ces propositions avaient été préconisées par le comité chargé par le gouvernement de réfléchir à la commémoration des attentats, qui a remis son rapport le 7 septembre à la garde des Sceaux. Ce comité a aussi suggéré de retenir pour cette journée d'hommage la date du 11 mars, choisie par l'Union européenne, pour commémorer les attaques sur le sol européen.
Le chef de l'Etat a de plus accepté, à la demande des associations, que la date de commission des attentats permettant d'ouvrir droit à la médaille de reconnaissance des victimes du terrorisme remonte au-delà de 2006, date actuelle.